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Ceux qui ont avancé que tout est bien ont dit une sottise : il fallait dire que tout est au mieux. | Evans

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Edward Jr. Gallway
Edward Jr. Gallway




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Ceux qui ont avancé que tout est bien  ont dit une sottise : il fallait dire  que tout est au mieux. | Evans Vide
MessageSujet: Ceux qui ont avancé que tout est bien ont dit une sottise : il fallait dire que tout est au mieux. | Evans Ceux qui ont avancé que tout est bien  ont dit une sottise : il fallait dire  que tout est au mieux. | Evans EmptyDim 11 Avr - 0:11

L’humain est un automate. Mal foutu mais un automate tout de même. On a tous nos petites habitudes, bonnes ou mauvaises. Moi pour me détendre par exemple je pense informatique. Code binaire. Réseau internet. Site d’accès. Clefs de sécurité. Octets et… Oh. Un poney rose. Je… Merde. Je rêve. En plus il y a pas plus stupide comme rêve. Vive le subconscient. Demain j’arrête les mélanges d’alcools.

Haaaaaa bordel de réveil à la con de crétin. Sa maman. Ouvrir les yeux ne fut pas une tâche aisée. Ni agréable il faut dire. La luminosité trop vive dans la pièce pour les bestioles de mon espèce me fit grogner. J’ai toujours été doué pour exprimer mon mécontentement sans utiliser de mot. Encore une minute… On est six milliards d’Hommes sur la planète. Trouvez en moi un seul qui ne se soit jamais dis ça le matin. J’enfouis mon visage dans mon oreiller difforme en poussant un soupir digne d’un phoque. Hier j’avais bu de l’alcool. Un peu trop. Jamais raisonnable. Il fallait que je me lève. Il fallait beaucoup de chose. Mais je n’en faisais jamais le quart. Le réveil vint abattre mon histoire de poney rose et mon semblant de sommeil lorsque j’entendis un groupe de rock beugler à la radio des paroles qui n’avait aucun sens proprement dit. Quelle idée stupide que de mettre la radio en mode alarme. Je hais la radio. Pourquoi j’ai fais un truc aussi stupide ? Je tendis la main vers la table de chevet sans me redresser pour autant, tâtonnant à la recherche de l’instrument de torture. Où était cette saloperie ? Le réveil. Objet à bannir de ma vie. Il faudra que j’y pense en rentrant des cours. Lassé je finis par me redresser, grommelant une injure à l’encontre du maudit appareil. On n’était pas copain. Ce n’était pas une grande nouvelle. Mais…je n’ai jamais eu de radio réveil. Je me suis redressé vivement et fut pris d’un haut le cœur. J’avais un mal de crâne terrible. J’ai grogné une fois de plus. Mes fringues trainaient par terre dans ce qui semblait être une chambre. En regardant avec un peu plus d’attention j’ai trouvé mon boxer pas très loin. Je me suis levé et l’ai enfilé avant de parcourir l’appartement. J’ai trouvé Seth dans le même état que moi, enroulé dans une couverture, par terre. Il avait du tomber du canapé. Ou alors il n’avait même pas réussis à se coucher dessus. Par contre, contrairement à moi, une fille dormait encore serrée contre lui. Ni moche ni extra.
J’ai visité toutes les pièces en traînant des pieds, cherchant désespérément la salle de bain. Après cinq minutes d’efforts intenses je l’ai trouvé et me suis enfermé dedans. En me regardant dans le miroir, j’ai compris que boire trop c’était mauvais. De un, j’avais une sale tête. De deux j’avais un suçon dans le coup. De trois, j’avais des trucs pas très catholiques d’écrits sur le torse avec du rouge à lèvre. Je me suis mis à me marrer comme un crétin devant le miroir. La fille qui avait écrit ça – une ou plusieurs ?- ne semblait pas avoir été déçue par cette nuit. Si jamais quelqu’un apprenait tout ça, c’était mort. Malgré tout ça me faisait rire. J’ai gloussé une dizaine de minutes encore avant de me laver. Les cuites comme celle là restent à éviter… Je suis tout ce qu’il y a de plus profondément homosexuel mais pour une raison qui m’échappe – loi de la nature dirons-nous – je suis terriblement flexible et n’importe qui peut me faire rentrer dans un trou de souris. Aussi bien suis-je dans l’obligation de coucher avec une fille si j’ai bu et qu’elle se montre entreprenante. Je suis misérable et généralement je vomis la totalité de ce que j’ai pu avaler lorsque je prends conscience que j’ai eu une relation sexuelle – et purement sexuelle en prime ! – avec un être de sexe féminin. Ca me révulse. Je suis potentiellement allergique aux filles.

J’eus l’horrible sensation que j’allais devoir me gratter la peau à vif pour que les marques de rouge à lèvre s’effacent et faute d’avoir encore des produits cosmétiques sur le torse, je m’étais infligé de jolies griffures de la même couleur sans le vouloir. Il me fallut encore une trentaine de minute pour retrouver la totalité de mes habits et sortir de cet appartement qui n’était pas le mien.


Une cigarette. Un regard dans les environs. De nouveau la cigarette aux lèvres. C’était une des rares fois où je me retrouvais seul dehors. Seul au Hyde Park, assis dans l’herbe comme si les bancs n’existaient pas. En vérité c’était parfaitement volontaire. J’avais dans l’idée de retrouver Evans juste pour passer un peu de temps avec lui. Tout était calculé d’une certaine façon même si tout était fait inconsciemment. J’ai doucement expiré la fumée en fermant les yeux et lorsque je les ai rouverts j’ai eu l’agréable surprise de voir Evans. Affichant un large sourire de gosse ravi je me suis levé et l’ai embrassé sur la joue pour lui dire bonjour. Tout le monde trouve ça bizarre. Pourquoi ? Ce sont eux qui sont bizarre, à se dire bonjour en se frottant les joues l’une contre l’autre en faisant claquer un bisou dans le vide ou bien en se tapant dans la main comme le font des gamins de 6 ans lors d’un relais pour donner le top départ à leur co-équipier... J’aime trop les contacts humains pour me contenter de ce genre de trucs bizarres et froids. Et puis je n’ai plus grand-chose à cacher sur mon existence décalée.
Je l’ai observé en silence, me contentant de sourire. Les gens me prennent pour un fou pour diverses raisons. La première c’est l’ambiguïté avec mon orientation. La seconde, c’est bien Evans. C’est un très gentil garçon et là on peut employer toute sorte d’adjectif qui ne franchissent jamais mes lèvres tels que canon, sexy ou encore, bandant pour les filles les plus vulgaires – les premières à me faire vomir un lendemain de cuite par ailleurs. Le jour où je dis un truc pareil de quelqu’un, je me fais interner en hôpital psychiatrique. Enfin le souci aux yeux des autres c’est que je ne peux trainer avec lui sans qu’il ne me donne chaud ou fasse naitre le moindre soupçon de libido. Je ne cherche pas à être séduisant ni à être séduit. N’allons pas jusqu’à croire que je suis puceau, ça serait le comble. Avec de l’alcool je peux faire les pires conneries, dont celle de me retrouver au lit avec n’importe qui pour une longue nuit brûlante de désir mais ce n’est pas mon but dans la vie, je ne pense pas qu’à ça et je ne profite pas des mini jupes des aguicheuses ou du torse nu de monsieur delta au bord de la piscine. Comme quoi, ça existe les mecs comme ça, quoi qu’on en dise. Je regardais Evans sans la moindre arrière-pensée, toujours aussi doux et excentrique dans mon comportement. Si nous nous entendions bien tous les deux c’était sans doute pour notre faculté commune à ne jamais voir les trucs aux bons moments. J’ai de l’affection pour lui mais je crois qu’il se rend plus facilement compte que le ciel est bleu plutôt que ça et pour ma part je ne vois pas l’étrangeté de mon comportement qui semble pourtant sauter aux yeux de tous les autres.

« Tu veux un bonbon ? » lançai-je en tendant vers lui ma paume où se trouvaient des sucreries acidulées que j’appréciais de temps à autres.
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Evans L. Stevens
Evans L. Stevens




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MessageSujet: Re: Ceux qui ont avancé que tout est bien ont dit une sottise : il fallait dire que tout est au mieux. | Evans Ceux qui ont avancé que tout est bien  ont dit une sottise : il fallait dire  que tout est au mieux. | Evans EmptyMar 13 Avr - 0:58

Six heures, le réveil sonne. Wouldn’t it be nice if we were older, then we wouldn't have to wait so long. J’aime les vieux groupes, rien de mieux pour se réveiller en douceur. J’ai toujours aimé me lever tôt, profiter de la matinée alors que la ville est encore endormie. Je peux alors me promener seul dans les rues, appréciant le silence qui y règne. Ce matin, j’avais envie de courir. J’enfilai un jogging, un vieux T-shirt et une paire de basket, avant de me diriger vers la cuisine pour prendre mon petit-déjeuner. Je me servis un bol de céréale. Oui, j’ai bientôt vingt-cinq ans, et je mange encore des céréales au petit-déjeuner. Les gens trouvent ça bizarre, mais pas moi. J’aime ça, je ne vais pas m’en priver pour faire plaisir à une société coincée dans ses principes. Je lançai le tourne disque, qui avait le pouvoir de me faire émerger doucement de mon sommeil. En général, un vinyle des Beatles tournait, leur premier album, Please Please Me. Des musiques pétillantes qui me réveillaient en douceur et dans la bonne humeur. Une fois mon bol engloutit, je me servi un verre de jus d’orange que je bu rapidement, avant de quitter l’appartement, une pomme à la main. J’habite près de la Tamise, ce qui me permet de courir sur les quais sans avoir à prendre le bus. Je m’y dirigeai donc à petite foulée, appréciant la fraîcheur du matin. Les bords du fleuve étaient encore légèrement brumeux, lui conférant une atmosphère de vieux films d’horreur. A mi-parcours, je m’accordais une pose de cinq minutes, le temps de manger ma pomme, avant de rebrousser chemin. La ville commençait à s’éveiller, il était temps que je rejoigne mon domicile. J’achetai au passage quelques journaux, alors que les rues commençaient à s’animées, les premières personnes s’éveillant pour rejoindre le travail. Travail. Il fallait absolument que j’en retrouve un. Je m’étais fait virer de mon dernier emploie. Motif ? Trop distrait. Oui, j’ai parfois du mal à me concentrer. Mais ce n’est tout de même pas ma faute s’il y a tant de chose dans le monde extérieur qui accaparent mon attention par leur beauté et leur originalité. Un peu de gaieté dans ce monde gris et morose, ça ne fait pas de mal. En plus, mon ancienne patronne était justement une patronne, donc une femme. Et je n’aime pas les femmes. Attention, je ne dis pas que je suis gay, loin de là. Mais je n’aime pas les femmes, elles me mettent mal alaise. Encore une chose que les gens trouvent bizarre, mais pas moi.
Une fois rentré chez moi, je balançais rapidement les journaux sur le canapé et filais sous la douche. Contrairement à la majorité des gens, je ne suis pas un amateur de bain. Je préfère de loin une bonne douche à peine chaude, sentir l’eau qui coule comme de la pluie. J’aime la pluie. Je pourrai rester des heures à contempler la pluie bêtement à travers ma fenêtre, à attendre que ça s’arrête. Je restai presque une heure sous la douche, perdant toute notion du temps, écoutant l’eau tombée. Puis j’aperçu l’horloge, et repris conscience que j’avais d’autres choses à faire dans la journée. Je m’habillai avant d’aller m’asseoir sur le canapé, me saisissant des journaux. Je ne m’attardai pas sur la première page, ouvrant directement au niveau des petites annonces. Il fallait que je retrouve un travail au plus vite si je voulais garder mon logement. J’allais vite être à sec si je n’avais aucune source de revenue. J’étudiai chaque proposition dans le détail, encerclant en rouge celles qui m’intéressaient et qui étaient dans mes cordes. Ce qui excluait tout poste de vendeur dans des magasins de prêt à porter. C’est là que l’on trouve la plus grande concentration de personnes féminines, j’évitais donc ces endroits comme la peste, privilégiant les magasins spécialisés dans le prêt à porter masculin. Dès l’instant où j’étais à peu près sûr de ne côtoyer que des personnes de sexe masculin au travail, j’étais capable de faire à peu près tout et n’importe quoi, tant que je gagnais assez pour payer mes frais d’habitations. J’envisageais même la possibilité d’avoir peut être deux petits boulots, un de jour et un de nuit. J’aurais pu faire serveur dans un bar, mais la perspective de me retrouver en face de jeunes demoiselles ayant bu quelques verres de trop ne m’enchantait guère, et je ne me voyais pas non plus travailler dans un bar gay. Repousser des avances tous les soirs, non merci. Je n’aime pas être désagréable avec les gens. Par contre, serveur dans un restaurant, ça ne me dérangeait pas, les contacts avec les clients étant restreint. J’entourais donc les différentes demandes de serveur avant de jeter un œil à ma montre. Il était temps pour moi d’aller à Hyde Park, retrouver Edward Jr.

Il était là, assis dans l’herbe. Je m’avançais dans sa direction. J’aimais bien ce gosse. Gentil comme tout, il m’avait aidé à retrouver mon chemin alors que je m’étais perdu à Soho. Ca faisait plus d’une heure que j’étais planté devant une carte de métro, incapable de trouver la route que je devais emprunter. En fait, je n’avais tout simplement pas remarqué la petite gommette rouge qui indiquait ma position sur la carte. De peur que je ne m’égare une nouvelle fois, il m’avait raccompagné jusqu’à chez moi, et je l’avais invité à boire un verre de jus de fruit, pour le remercier. Depuis, je le voyais assez régulièrement. Quand il m’aperçu, il se leva et vint me rejoindre, me disant bonjour à sa manière, c'est-à-dire en m’embrassant sur la joue. Je passai une main dans ses cheveux. J’aimais bien m’amuser à le décoiffer, juste pour le fun.

« Salut le gosse ! Comment tu vas aujourd’hui ? »

Il me tendit sa main, dans laquelle reposaient plusieurs bonbons colorés. Encore quelque chose que les autres qualifient d’étranges à mon âge, j’aime les bonbons. Encore plus ce genre de bonbons acidulés, qui pétillent sur la langue. J’adore. Je me servis donc, appréciant cette sensation, avant de me tourner vers lui.

« Toi, t’as encore fait des conneries hier soir, t’as pas l’air très frais. Et combien de fois je t’ai dit d’arrêter de fumer ? »

Je fronçai les sourcils, prenant un air faussement sévère, avant d’éclater de rire. J’aimais bien le taquiner là-dessus, sachant qu’il menait une vie pas très nette sans en connaître les détails. Mon estomac commença à se manifester. Je consultais l’heure, et me rendis compte qu’il était un peu plus de midi. Oui, mon organisme est réglé comme une horloge en ce qui concerne les repas. J’ai toujours eu faim à des heures précises, et je ne pense pas que cela puisse changer un jour.

« Ah, il est midi, ça te dit qu’on aille manger un bout dans le coin ? »
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Edward Jr. Gallway
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MessageSujet: Re: Ceux qui ont avancé que tout est bien ont dit une sottise : il fallait dire que tout est au mieux. | Evans Ceux qui ont avancé que tout est bien  ont dit une sottise : il fallait dire  que tout est au mieux. | Evans EmptyVen 30 Avr - 23:17

Je voulus rire à sa façon de me saluer mais ma voix brisée par tant d’épuisement après une fête ne donna qu’un vague son enroué. Je tentai d’esquiver sa main, rieur, sans grand succès, n’étant jamais suffisamment réactif dans ces cas là. Je jappe vaguement ou couine avant de repartir en éclats de rire brisés, geignant tant que je pouvais.

« J’ai mal aux cheveux me touche paaaas. »

Toute personne adulte et censée aurait buté à l’expression « le gosse » mais pour ma part c’était entré dans les habitudes communes qui avaient pris place entre Evans et moi et je n’y prêtais plus réellement attention. Je dois reconnaître de surcroît que je n’ai pas un comportement censé et encore moins adulte, aussi bien ce serait nier la vérité sir je venais à protester. Je suis honnête comme garçon. Un peu trop même…Il se tourna à nouveau vers moi pour me faire remarquer que je n’avais pas l’air très frais. Moi ? Mais si ! Je suis en pleine forme, c’est juste que je suis en train d’émerger d’une très très longue soirée. Il me gronda vaguement, m’arrachant de nouveau un rire qui fut une véritable torture pour ma gorge et je le poussai gentiment en guise de représailles, tirant une taffe par pure provocation. J’expirai lentement la fumée avec l’envie étrange de chahuter mais il me coupa dans mon élan, me faisant remarquer qu’il avait faim. Je me suis mis à danser sur un pied puis sur l’autre, ne sachant pas dire non tout en sachant que l’odeur de nourriture allait irrévocablement me donner des nausées. Je le suppliai d’un regard, ai gémi légèrement puis n’ayant pas de résultat je soupire en laissant mes épaules s’affaisser.

« Ouais…Pourquoi pas… Mais c’est toi qui choisit l’endroit où tu veux acheter ta bouffe.»

Evans, soyons clair : je te hais. Je supporte mal de m’alimenter après m’être levé, d’autant plus si c’est après une soirée difficile. J’étais à peine capable de grignoter un ou deux trucs, alors manger un véritable repas était à peine envisageable mais ne désirant pas faire attendre son estomac je m’étais forcé à sourire pour accepter, comme si l’idée de manger pouvait m’intéresser. J’avais plus envie de gambader comme un crétin, de m’émerveiller des couleurs des papillons plutôt que me retrouver avec un sandwich dans les mains mais que pouvais-je faire comme cela ?
Je marchais la tête baissé, le regard rivé sur la pelouse. Je m’arrêtai brusquement en retenant Evans par le poignet en riant avant de me baisser pour cueillir un trèfle. Je suis la maladresse incarnée mais lorsqu’il s’agit de me faire un pied-de-nez, la Chance ne manque jamais l’occasion. En vingt ans d’existence j’ai trouvé trois trèfles à quatre feuilles mais me suis cassé deux côtes, une fois le bras. Je me suis déplacé quatre vertèbres. On compte aussi un traumatisme crânien et un total de vingt six points de suture pour toutes mes cascades, une dizaine d’assiettes cassées et le même nombre de verres explosés. Un passage sous une voiture un skate ce qui m’a valu une grande frayeur et une jambe cassée. Mes deux chats se sont faits écrasés en un temps record d’un jour et treize heures, quant à mes poissons rouges ils n’ont jamais survécu plus d’une semaine. On dit qu’il y a 99% de chance de ne pas se noyer dans le petit bassin de la piscine municipale. Je suis le mec qui fausse le pourcentage. Je suis le 1%, le couillon qui a manqué de mourir noyé dans 50cm d’eau. Comment j’ai fais ? Oh j’ai juste glissé sur le carrelage et je me suis assommé tout seul comme un grand. Et assommé et sous l’eau, on peut pas trop respiré, enfin ça c’est tout moi. Voilà ma vie en raccourci de trente-six poses mais pourtant, je trouve des trèfles, ha oui, ça il n’y a pas de problème. J’aurai pu être l’inventeur de VDM, au lieu de ça on me refuse mes VDM qui ont au moins l’avantage d’être véritables contrairement à beaucoup…J’arrachai le trèfle, l’agitai sous le nez d’Evans avec la fierté d’un gamin qui a découvert un trésor puis le déchiquetai frénétiquement avant de jeter fiévreusement les confettis vertes en l’air. Voilà ce que j’en fais de la chance. Je la casse, comme la plupart de mes os vous me direz… Brutalement je trébuchai, emportant Evans dans ma chute. Je m’étalai dans l’herbe, à moitié sur lui, partagé entre l’envie de rire et la gêne. Je le regardai, ouvert de grands yeux stupéfaits puis me poussai sur le côté, me remettant à rire, n’arrivant pas à articuler la moindre excuse. Qu’est ce que je disais à propos de la chance déjà ? Lorsque je fus calmé je fis un effort pour me redresser en position assise puis tendis la main vers Evans pour qu’il m’aide à me relever. Je frottai légèrement mes genoux en m’excusant brièvement puis me remis à marcher à ses côtés, prenant garde à, si je trébuchais à nouveau, ne pas tomber sur lui.

« Tu veux aller manger où ? »

Je devais encore avoir au moins un litre d’alcool dans le sang, c’était pas envisageable autrement. Je riais pour une rien, m’amusais de tout et semblait à des kilomètres de la liberté… Comme toujours me souffla ma raison. Avais-je bu au moins hier ou avais simplement voulu me droguer. Une dose minime suffisait à m’envoyer en l’air moi qui n’avais aucun équilibre. Je repris à nouveau une cigarette, priant pour que ça m’occupe les mains et l’esprit. La recherche du briquet me prit encore deux bonnes minutes. Peut-être l’avais-je perdu ? Mais non, je retrouve ce truc qui ne coute rien et qui a tout a envié à un véritable zippo puis allume ma cigarette, m’apprêtant à recevoir une nouvelle réflexion de mon ami.

« Tu avais quelque chose prévu pour aujourd’hui peut-être ? J’ai oublié de te demander…Pardonne moi... »

Evans était un type plutôt cool, aussi bien espérais-je qu’il ne m’en veuille pas pour cet égoïsme qui n’en était pas…
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