On the road
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La partie des PVs est en reconstruction alors ne vous étonnez pas si tout n'est pas parfait. Si vous avez un doute, n'hésitez pas à nous poser la question ! Changement de version =] Merci d'patienter, il est 01h14 et j'en ai ma claque de changer le css alors je vais dormir je reprends demain xD Merci d'patienter

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You really got a hold on me | Zéphyr

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Wendy J. Petter
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MessageSujet: You really got a hold on me | Zéphyr You really got a hold on me | Zéphyr EmptyLun 5 Avr - 1:37

Contrairement à ses habitudes, elle était retournée dans le même bar que celui où elle s’était rendue au cours de sa dernière chasse. Elle n’avait pas fait ce choix consciemment, laissant ses pas la guider dans les rues de la capitale, complètement amorphe, au rythme de la nuit grandissante. Et c’est ainsi qu’elle s’était retrouvée devant le Cocoon Lounge Bar. Quand elle releva ses yeux fixés sur l’asphalte, et qu’elle tomba sur l’enseigne, elle hésita devant l’entrée, tiraillée entre la peur et l’envie de le retrouver. Quand il lui arrivait de penser à lui, les émotions se succédait, toutes plus contradictoires les unes que les autres. D’abord la haine, très forte, envers celui qui s’était joué d’elle. A trop jouer avec le feu, on s’en brûle les doigts. Il s’était montré plus intelligent qu’elle, et ça c’était insupportable pour Wendy. Elle qui n’avait jamais perdu à ce petit jeu de tromperie et de mensonges, elle n’avait rien vu venir. Elle avait l’habitude de s’attaquer à des hommes stupides, avec qui il n’y avait guère de compétition, de défi à relever. Puis, après une dizaine de minutes passées à le maudire et le traiter de tous les noms d’oiseaux possibles et imaginables, elle en venait à se dire que la partie en avait valu le prix. Elle s’était amusée comme jamais, n’ayant aucune idée de la façon dont la soirée allait se terminer. Et quelle soirée ce fut ! La plus mémorable de toute depuis qu’elle se divertissait avec le sexe opposé. Bien qu’elle le lui ait promis en acceptant ses règles, elle n’arrivait pas à l’oublier. Il s’était montré non seulement digne d’intérêt, mais aussi particulièrement doué en la matière, et avait comblé à lui seul la majeure partie de ses attentes. Ce qui était un exploit pour un seul et unique homme.
Elle franchit tout de même la porte de l’établissement, et alla s’asseoir à sa place habituelle, au comptoir. Elle commanda une vodka pomme, et resta le regard vide, contemplant le liquide dansant dans son verre, où se reflétaient les lumières du bar. Elle n’avait fait aucun effort particulier pour attirer ses proies, ne cherchant pas à avoir une tenue particulièrement attirante. Un simple T-shirt, avec un bermuda en jean. Elle avait même attaché ses cheveux en une queue de cheval négligé, chose qu’elle ne faisait jamais, et enfilé une paire de Converses. En fait, elle n’avait pas particulièrement envie de jouer ce soir. Même John le barman s’abstint de lui faire une nouvelle fois des avances, se contentant de prendre sa commande et de la servir. Cependant, les hommes ne sont pas tous aussi observateur que lui, et un être dépourvu de toute intelligence était venu s’asseoir à ses côtés, lui proposant un verre. La routine venait de se réinstaller dans le quotidien de la jeune femme, à son grand désespoir. Mais elle s’en accommoderait, juste le temps qu’elle reprenne le coup de main, et qu’elle oublie cet être qui était passé en coup de vent dans sa vie.

Finalement, le type qui l’avait abordé n’était pas si mal que ça, physiquement parlant, et ne semblait pas non plus dénué d’une certaine intelligence. Il en faut bien un minimum pour faire des études de psychologie, non ? Cependant, il n’irait pas bien loin dans ce domaine, étant tombé dans le piège comme un débutant. Après quelques verres supplémentaires et un brin de conversation, Wendy avait quitté le bar en sa compagnie. Elle avait allumé une cigarette, gardant un minimum de distance entre elle et sa victime. Elle savourait chacune de ses inhalations, laissant le tabac s’infiltré dans la moindre de ses cellules. Elle savait pertinemment que son organisme avait un certain mal à supporter le mélange alcool - nicotine, mais s’en contrefichait, appréciant la sensation qui l’envahissait. Une nouvelle fois, elle se laissait aller à perdre une part de sa lucidité, ne pensant aucunement aux conséquences. Elle en venait presque à oublier qu’elle n’était pas seule. Une légère brise se leva dans la rue, et vint lui caresser le visage. Elle ferma les yeux, goûtant ce vent froid qui s’invitait sur chaque parcelle de sa peau à nue, et qui mettait un peu d’ordre dans ses pensées. Sauf que le retour sur terre fut nettement plus brutal qu’elle le pensait. Ce fut carrément une chute, et elle s’immobilisa sur le trottoir, ouvrant les yeux afin de trouver l’origine de cette fragrance qui lui parvenait, et qui lui était plus que familière. Ses prunelles rencontrèrent les iris bleus de celui avec qui elle avait passé la nuit la semaine auparavant. Elle cligna des yeux une ou deux fois, histoire d’être sûre que ce n’était pas là une hallucination du au mélange de la vodka et de la cigarette. Puis quand elle s’aperçut que l’homme qui s’avançait dans le sens opposé était bien réel, elle décida sous le coup d’une impulsion primitive de se faire remarquer.
Elle tenta de réfléchir à la manière la plus judicieuse de s’y prendre, ce qui était difficile vu son état. Elle ne comptait pas sur le pouvoir de la jalousie pour le faire réagir, le pensant au dessus de telles bassesses d’esprit. Elle entreprit donc, dans un premier temps, de tout mettre dans le regard. Elle le fixa de ses iris bleus de glace, qui était inconsciemment brûlant de désir pour Zéphyr. Une fois qu’elle fut persuadée qu’il l’observait, de cette façon indifférente qui lui était propre, elle décida de le tester, voulant savoir jusqu’à quel point il resterait en retrait. Elle ne voulait pas faire le premier pas et aller lui parler, ne souhaitant pas commencer la partie en mauvaise posture. Elle avait déjà perdu une fois contre lui, elle n’allait pas être stupide au point de ruiner toutes ses chances dès le début. Wendy n’était pas assez saoule pour ça. Elle réduisit la distance qui la séparait du future psychologue, le laissant passer un bras autour de sa taille. Elle détestait ce contact, mais était prête à tout pour faire réagir Zéphyr. La jeune femme n’avait aucune idée de ce qui pourrait marcher avec lui, sachant d’expérience qu’il n’était pas un homme ordinaire. C’est d’ailleurs bien pour ça qu’au fond d’elle-même, elle était terriblement attiré par lui, au point de vouloir passer une deuxième nuit avec lui, et de découvrir une nouvelle pièce de son appartement. Elle se pencha vers celui qui faisait office de décoration, et posa ses lèvres sur sa mâchoire, envahit par le souvenir de celle de Zéphyr. Elle était désormais habitée par une seule envie, qui se faisait ressentir dans chacun de ses muscles. L’envie de se retrouver seule avec lui, et d’avoir de nouveau affaire à sa maîtrise de la violence contenue.
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Zéphyr O. Mitchell
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MessageSujet: Re: You really got a hold on me | Zéphyr You really got a hold on me | Zéphyr EmptyVen 9 Avr - 17:20

Après deux heures passées dans mon appartement exigu en compagnie de ce qu’on pourrait appeler vulgairement mon équipe, je décidai de sortir pour partir repérer. Marcher aide à mettre en place bon nombre d’idées et je ne comptais pas laisser filer cette occasion. Marcher, observer et se confondre. Certes, marcher pour marcher ne sert à rien. Je m’apprêtais à partir pour rejoindre en bar quelques avenues plus loin lorsque César me fit judicieusement miroiter la possibilité de nous inviter à une réception menée par l’homme que l’on devait liquider d’ici deux ou trois jours tout au plus. Une lueur malsaine avait éclairé mon regard abyssal alors qu’un sourire rétif se peignait sur mon visage. Oui, nous allions nous inviter.

Le silence. Ou plutôt, l’incapacité à entendre la voix de tous ces jeunes qui forment cette masse mouvante. Les lèvres bougent, les têtes sont rejetées en arrière lors de rires tonitruants mais rien ne me parvenait. Je n’entendais pas, du moins, je n’écoutais pas. Je restais contre ce mur, un verre à la main tandis que je les observais tous. Je portai mon verre à mes lèvres, m’humectai les lèvres du liquide mais ne bus pas. Les soirées mondaines se faisaient régulièrement par ces temps-ci. A cette idée je me mis à observer passivement le bal qui se déroulait sous mes yeux paisibles. Tenues de soirées hors de prix, et masques étaient de sorti. A minuit les masques seront ôtés. Les hommes les plus riches du pays se trouvaient dans cette salle, sous ma rigide attention. Je scrutais leurs smokings et leurs chemises amidonnées éclatantes de blancheur, les escarpins étincelants à talon aiguilles de leur dame, écoutant la musique de l’orchestre, le tintement des verres, les détonations joyeuses des bouchons de champagne tandis que la rumeur des conversations enflait pour devenir un bourdonnement rassurant et apaisant. Un bref coup d’œil à mon équipier m’indiqua qu’on devait sortir d’ici. Je fronçais les sourcils, contrarié à cette idée. Je finis paisiblement ma coupe de champagne avant de poser la flûte vide sur le plateau d’un serveur et gagner la sortie en cherchant du regard un quelconque personne qui pourrait être un garde du corps ou autre crétin de ce genre. Une fois à l’air libre, ma rage éclata après César qui m’avait forcé à quitter les lieux pour une raison qui me dépasser. Aucun mot ne franchit mes lèvres mais n’importe quel détail pouvait devenir rapidement source de désastre. Mon emportement se traduisait uniquement par un regard assassin et des gestes brutaux, tout dialogue n’étant pas envisageable. D’un mouvement sec j’ôtais la veste qu’il avait fallu pour entrer et la jetais à César sans un mot, comme un gosse dont il faudrait satisfaire les caprices. J’allumai une cigarette que je pinçais entre mes lèvres, effectuant une pause dans ma démarche rapide. Je fermais à demi les yeux, la tête légèrement incliné en avant dans l’espoir de reprendre aussi rapidement mon calme que mon courroux était apparu. Lorsque je me redressai, je croisais pour la première fois le regard de Wendy et mon sang se glaça. Qu’est ce qu’elle fout là celle-là ? Heureusement qu’elle est censée varier ses proies. Je restais immobile, gardant un œil sur elle, insensible à toute provocation. Je savais d’ors et déjà qu’elle avait bu et moi non. Qu’elle était l’âme en fête et moi non.
Casse-toi Wendy.
J’arrachais le nœud papillon avant de le jeter au sol, l’ayant oublié là dans ma saute d’humeur. J’entrepris de virer les boutons de manchette avec une patience plus que limitée et ouvris par la même occasion le premier bouton de la chemise. Je m’adossai doucement au mur d’une bâtisse vétuste, congédiant mon co-équipier d’un vague geste de la main, ne détournant pas mon regard de Wendy. Je coinçai ma cigarette entre le majeur et l’index, expirant lentement la fumée toxique lorsque je la vis se rapprocher de l’homme qui l’accompagnait. Rien en moi n’indiqua une quelconque réaction, les observant comme s’il s’agissait là d’un film minable à petit budget. A quoi elle joue d’ailleurs celle là ? Elle ne peut pas se tirer avec son imbécile au lieu de chercher les ennuis ?
Elle posa ses lèvres sur la mâchoire de l’inconnu et brusquement mes muscles se contractèrent instinctivement. Ecœurant. J’avais beau savoir qu’elle faisait ça dans le but d’obtenir une réaction de ma part, je ne pus m’empêcher de ressentir une profonde aversion pour ce type. Ma mâchoire se crispa sans que je ne daigne détourner le regard pour fuir cette provocation de mauvais goût. J’attendis que ma cigarette se meure pour jeter le mégot par terre et m’avancer tranquillement vers le duo improbable.

« Oh Wendy ! Tu sais très bien que te prostituer n’est pas une solution pour gagner de l’argent. Tu as donné ton tarif au moins à ce pauvre homme ou tu lui mens ? Enfin, quand cesseras-tu de courir les rues ? Tu sais que c’est dangereux de faire ça car si papa te voyait, il casserait la gueule de ce pauvre monsieur qui n’y est pour rien ! »

Elle avait voulu s’aventurer dans un terrain glissant, j’avais donc l’intention de la pousser pour l’aider à mieux déraper encore. J’avais toujours été bon pour le théâtre lorsqu’il fallait mettre les gens dans l’embarras avec des situations incommodantes et ce type là ne ferait pas exception. Certainement pas.

« Et puis de toute façon tu sais bien qu’avoir un amant alors qu’on est promise en mariage c’est malsain. Je te l’ai déjà dis enfin ! Que diras-tu à ton mari si tu tombes enceinte ? Sois plus sérieuse… »


Oh douce Wendy, toujours aussi folle. Je croisais le regard interrogateur de l’homme et prolongeant mon rôle je soupirais doucement comme si elle était un cas perdu et que je m’usais à la pousser dans le droit chemin. Je secouai doucement la tête l’air désolé puis haussai les épaules alors que déjà l’inconnu reculait pour finir par quitter les lieux d’un pas pressé.

« Maintenant, à nous deux. »

Ma voix se fit subitement plus ferme, plus froide. Je la poussai contre le mur sans la moindre délicatesse et la saisissais à la gorge sans pour autant serrer mon étreinte trop pour le moment. J’approchai mes lèvres de son oreille, contenant du mieux que je pouvais ma soif de vengeance, ma rancœur.

« Tu aurais du oublier ce bar, et le rayer de ta liste. Tu aurais du m’oublier au lieu de me provoquer. Tu aurais pu filer au lieu de chercher à ce que je vienne, idiote. Tu crois pouvoir obtenir ce que tu souhaites et tu ne fais que provoquer un désastre. A quoi tu penses Wendy, quand tu agis ? Cesse de boire quand tu sors. »
Annonçais-je d’une voix légèrement rauque.

Un léger soupir trébucha sur mes lèvres alors que je me redressais sans la lâcher pour autant. Je repoussai légèrement le col de son t-shirt pour apercevoir la trace de morsure encore présente. J’y déposai un bref baiser tandis que ma main qui jusqu’à présent la tenait à la gorge remontait sur sa joue. Elle m’agaçait tout en continuant à m’attirer perpétuellement.

« Je suis navré que tu aies perdu ta proie pour ce soir. »
fis-je en riant, loin d’être désolé.


Dernière édition par Zéphyr O. Mitchell le Dim 11 Avr - 20:34, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: You really got a hold on me | Zéphyr You really got a hold on me | Zéphyr EmptyDim 11 Avr - 19:42

Elle avait cherché une réaction de sa part, elle l’avait eu. Mais elle ne s’attendait certainement pas à ce genre de réaction. Il s’était avancé vers le couple que formaient la jeune femme et l’étudiant avant de jouer le rôle de son frère qui tentait tant bien que mal de la remettre sur le droit chemin, faisant ainsi fuir la victime qu’elle avait choisi par dépit. Elle le savait violent, mais pas au point de l’étrangler. Il avait dû passer une mauvaise soirée, et elle allait en payer les frais pour l’avoir provoquer aussi ouvertement. Elle commençait à s’habituer à être pousser contre les murs avec lui, mais il l’avait fait jusque là en se contenant, ce qui n’était pas le cas ce soir là. Instinctivement, elle avait refermé sa main sur le poignet de Zéphyr, oubliant son aversion pour tout contact physique. L’espace d’un instant elle regretta son comportement, se disant qu’elle aurait mieux fait de rester sagement au côté du futur psychologue, même si la perspective d’une nuit avec le jeune étudiant ne l’inspirait pas plus que ça. Mais ses regrets s’envolèrent rapidement lorsque Zéphyr déposa ses lèvres sur la trace de morsure qu’elle s’était donnée tant de mal à camoufler, sans pour autant y arriver. Elle avait persisté malgré les couches de fond de teint que Wendy avait utilisé, lui rappelant comme une petite lanterne rouge clignotante cette nuit qu’elle avait passé avec lui, l’empêchant de l’oublier. Elle l’avait sous les yeux tous les matins, dès qu’elle passait devant la glace. Et cela l’avait agacée toute la semaine. Seules les femmes avec un copain permanent se permettaient d’afficher ce genre de marque, qui désignait une sorte d’appartenance à un seul et unique partenaire. Chose qui ne lui arriverait jamais. La main qui jusque là la serrai à la gorge remonta doucement sur sa joue, tandis qu’elle restait immobile, écoutant sa voix, se concentrant pour ralentir les battements de son cœur, qui s’était emballé sous la poussée d’adrénaline. Elle relâcha légèrement la pression qu’elle effectuait sur son poignet, restant sur la défensive.

« Je n’allais certainement pas rayer le Cocoon de ma liste, c’est là que je trouve mes meilleurs proies. Et si je ne buvais pas, je trouverais mes soirées plus qu’ennuyantes, et j’aurais du mal à jouer la comédie en compagnie des hommes, tant la plupart d’entre eux sont déprimants. J’aurais bien aimé oublier, mais pour ça tu aurais dû éviter de laisser des traces pareilles qui refusent de partir au bout d’une semaine. Tu ne peux pas t’imaginer à quel point ça m’a compliqué la tâche. Et ne dis pas que tu es désolé, alors que tu as pris un malin plaisir à le faire fuir. D’ailleurs, c’était très bien trouvé comme idée. Te faire passer pour mon frère s’évertuant à me faire rentrer dans le droit chemin, bien trouvé. J’aurais pas fait mieux. »

Elle posa son front sur le sien, la tête lui tournant de s’être emportée de la sorte. Elle ferma les yeux, tentant de calmer sa respiration. Elle tentait de réfléchir, de trouver quelque chose à dire, mais rien ne lui vint à l’esprit. Elle se contenta de rouvrir les yeux et de planter son regard à mi chemin entre la haine et l’incompréhension dans le sien. Elle ne comprenait pas sa réaction. Certes, elle avait cherché à le provoquer, mais elle ne pensait pas qu’un simple baiser sur la mâchoire de cet inconnu allait l’amener à cet extrême. Une pensée se fraya un chemin entre les vagues d’alcool et les nuages de nicotine. Elle tenta de la repousser, sachant qu’elle ne la supporterait pas, mais l’idée persista et se fit une petite place dans sa tête.
Il est jaloux.
Elle pensait qu’elle n’aurait pas ce genre de problème avec lui, qu’il était au dessus de ça, mais apparemment elle s’était trompée. Et elle n’appréciait pas ça. La jalousie est un sentiment que l’on éprouve lorsqu’une personne a qui on est attaché, ou que l’on estime comme notre, se rapproche dangereusement d’une autre. Et elle était foncièrement contre toute forme d’attachement, et la notion même d’appartenir à quelqu’un la révulsait plus que tout au monde. Elle lui asséna un regard glaciale, cherchant à ne pas faire de remarque la dessus, de peur de l’énerver encore plus qu’il ne l’était. Wendy était persuadée qu’il était aussi imperméable qu’elle à toute forme de sentiment d’attachement, et que cette bouffée de jalousie dont il avait fait preuve avait été brève et inconsciente. Lui faire remarquer aurait été suicidaire, et elle ne comptait pas mourir ce soir. Cependant, elle ne put contenir sa rage dans un simple regard.

« Et tu aurais pu rester contre ton mur au lieu de répondre à la provocation. » dit-elle dans un souffle.

Elle ne s’aventura pas plus loin sur ce terrain, ne voulant pas provoquer sa colère. Elle le fixa encore quelques instants, avant de détourner le regard. Elle lâcha un soupir, souhaitant évacuer ainsi la rage qui l’habitait. Elle aurait souhaité se sortir de la tête qu’il avait agi par jalousie, préférant se dire qu’il l’avait juste pour la chercher, pour l’emmerder, mais elle n’y arrivait pas. De sa main libre, elle sortit son paquet de cigarette de sa poche, et s’en alluma une. Folle qu’elle était de faire ça, connaissant parfaitement les conséquences de son acte. Mais elle n’en avait cure, cherchant juste à se changer les idées. Elle prit une première inhalation, se laissant envahir par le tabac. Elle eut de nouveau un vertige, et se laissa glisser contre le mur, s’asseyant à même le sol. Elle réfléchit de nouveau à une façon de dissiper la colère de son interlocuteur. Elle fut tenter de se lever et de partir, l’abandonnant là, mais quelque chose au fond d’elle l’en empêcha. Elle ne voulait pas quitter la rue sans lui. Elle avait ardemment désiré le retrouver tout au long de la semaine, elle n’allait pas laisser filer l’occasion maintenant qu’elle se présentait. Elle le haïssait, en particulier parce qu’il s’était montré jaloux, mais elle était aussi irrévocablement attirée par lui et le souvenir de cette nuit dans sa baignoire. Elle appuya sa tête contre le mur, fermant les yeux à chaque inhalation. Elle allait lui offrir un verre. L’alcool avait toujours été le meilleur remède pour détendre les gens, à sa connaissance. Elle termina tranquillement sa cigarette, jeta le mégot et se releva, prenant garde à ne pas le faire trop vite afin d’éviter les vertiges.

« Bon, maintenant qu’on est là, autant aller boire un verre. Je te l’offre en plus. Alors ?»
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MessageSujet: Re: You really got a hold on me | Zéphyr You really got a hold on me | Zéphyr EmptyDim 11 Avr - 20:28

Lorsque je relâchai ma prise, je pris conscience de sa main qui serrait mon poignet. J’ai mollement secoué la main pour qu’elle me lâche, n’ayant plus la force d’être sur tous les fronts à la fois. Je cumulais la rage incontrôlable, tantôt du à César, tantôt à Wendy et le tout s’entrechoquait, brouillant ma vision irrégulière de la justice. Je soupirai, excédé par son discours avec d’hausser les épaules avec nonchalance. C’était son problème, pas le mien. Et puis si j’avais marqué son cou, elle n’avait pas loupé mon dos elle. Et ce n’est pas pour autant que j’avais laissé aux autres l’occasion d’en déplorer l’état. Je mène ma vie comme je l’entends et si cela ne plait à une fille, elle peut toujours se barrer si elle se souvient de l’emplacement de la porte.

« C’est ton problème. Et si ça ne te plait pas, ne cherche pas à attirer mon attention quand je suis au bout de la rue. »


Malgré ma mauvaise humeur je la laissai appuyer son front contre le mien, docilement immobile alors qu’intérieurement un chaos sans nom régnait. Son regard à demi accusateur me dérouta, faisant retomber mon agacement durant quelques secondes pour laisser place à l’étonnement et la curiosité. Diverses expressions et mimiques se succédaient sur mon visage sans que je ne parvienne à définir la source de cette animosité. J’abandonnai doucement, songeant que j’aurais pu être sujet à des dépressions fâcheuses dans une vie antérieure tellement je pouvais me montrer désintéressé et fatigué par un rien. Le regard suivant, beaucoup plus glacial, aviva ma nervosité. Je me redressai vivement, lui rendant la pareille, dégageant pour de bon mon poignet. Quelque chose m’échappait mais si elle voulait m’incriminer de quoi que ce soit qu’elle ne se prive pas mais ça serait sans moi. Rester contre mon mur ? Parce que c’est peut-être la réaction naturelle de chacun ? J’émis un léger grognement désapprobateur. Comme si rester loin quand on nous appelle est naturel. A vif, sans trop savoir pourquoi je reculai d’un pas avant de lancer froidement :

« Va te faire foutre. C’est toi qui fais tout pour que je réagisse alors ne m’accuse pas d’aller dans ton sens pour une fois. »

Je la regardai glisser le long du mur, sachant que ce soir n’était pas le bon moment. Je n’étais plus apte à me contrôler et elle m’en voulait pour un détail minime que je n’avais pas même remarqué. Plutôt que de cumuler engueulades sur engueulades, je me détournai d’elle, résigner à laisser tomber. Soit, une fois ça avait été bien. Revenir une deuxième avait été une mauvaise idée. Je la laissai là pour rebrousser chemin, ruminant mes idées noires jusqu’à ce que j’aperçoive Cesar qui m’attendait toujours, en brave bête fidèle. Je m’arrêtai net au milieu de la rue, fou de rage, ne sachant plus qui valait plus que l’autre. Je baissai la tête, tentant de retrouver mon calme, ainsi piégé entre deux personnes qui n’allaient qu’accroître mon exaspération. Je revins vers Wendy avait qu’elle n’ait eu le temps de finir sa cigarette et m’assis silencieusement à ses côtés sans souffler mot. Je n’étais pas d’humeur à justifier quoi que ce soit et elle ne semblait guère plus bavarde que moi. Je fixai devant moi, plongé dans mon mutisme puis j’ai instinctivement remonté les manches de ma chemise avant de ramener mes jambes contre mon torse pour poser mon front sur mes genoux. Rare était les fois où je me laissais aller à m’asseoir dans cette position vulnérable, loin de mes attitudes parfois révélatrices de mon arrogance et ma fierté mais cela restait mon meilleur moyen pour faire abstraction de ce qui m’entourait mais aussi de ce qui m’habitait. Je soupirai doucement, les yeux fermés, n’écoutant plus que d’une oreille le bruit de la rue et les expirations de Wendy. Je l’entendis se relever mais ne bougeai pas pour ma part, persuadé qu’elle allait partir. Je relevai un regard inquisiteur vers elle lorsqu’elle s’adressa à moi. J’haussai un sourcil, dépité par sa présence mais esquissai malgré tout un léger sourire.

« Toi, t’as déjà trop bu…Et sache que tu n’es pas prête de payer mes consommations mais je n’ai rien contre l’alcool. »

Engourdi, je me relevai brutalement et fis involontairement deux pas d’écart, déséquilibré avant de retrouver ma prestance. Je lui cédai le passage à l’entrée du bar et une fois assis au comptoir je me mis à regarder évoluer le barman, affichant une profonde indifférence à son égard. Sans que je sache pourquoi j’aimais l’observer mais me fichais bien de ce qui pouvait lui arriver. Il ne parut guère ravi de me revoir en compagnie de Wendy mais cela ne l’empêcha pas de faire des avances à cette dernière. Je les regardais alternativement, restant taciturne et placide face à leurs échanges, comportement qui ne m’était guère habituel. J’avais plutôt tendance à provoquer les autres, faire preuve de cynisme, à poser des questions auxquelles on ne peut pas répondre ou même à rire des autres ouvertement de façon suffisamment acide pour qu’ils comprennent qu’il s’agit de moquerie. En temps normal je pourrais même être classé dans la case « hyperactif » mais ma rage m’avait rendu amorphe et je me heurtais à une multitude de question. Je n’avais aucune envie d’y répondre. Pourquoi ce regard glacial ? Pourquoi cette accusation ? Pourquoi cette provocation ? Pourquoi était-elle restée ? un léger frisson me traversa l’échine alors que mon regard se perdait dans le vague. Je secouai doucement la tête avant de me tourner légèrement vers elle, entreprenant de l’observer dans l’espoir de comprendre quelque chose qui m’échappait depuis qu’elle m’avait jeté ce regard. C’était quoi son problème ? Qu’avais-je encore fais de travers.
Je tendis la main l’endroit précis où je lui avais laissé ladite marque. Je l’effleurai doucement à travers son t-shirt avant de laisser retomber mon bras. Sans doute ça, et autre chose.

« Maintenant. Maintenant je suis réellement désolé que tu aies perdu l’autre type. »
dis-je d’une voix blanche, tournant vers elle mon regard bleu, cruellement sincère bien que ces mots m’écorchaient les lèvres.
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MessageSujet: Re: You really got a hold on me | Zéphyr You really got a hold on me | Zéphyr EmptyLun 12 Avr - 1:20

Elle ne réagit pas à ses accusations, le laissant dégager son poignet. Elle avait oublié un instant qu’elle avait la main dessus, et s’en aperçut seulement quand il recula. Elle se sentit presque coupable d’avoir agit de cette façon. Sa première règle n’était-elle pas de ne jamais avoir affaire deux fois au même homme ? Elle resta sans voix à ses attaques, n’ayant pas la force de lui répondre. Oui elle s’était montrée stupide, agissant sous le coup d’une impulsion tout aussi stupide, et elle venait à le regretter. Elle le laissa partir, commençant à se faire une raison, et ne broncha pas quand il revint s’asseoir à côté d’elle. Il faisait bien ce qu’il voulait, elle n’irait pas lui demander des explications. Elle ne souhaitait pas parler, la situation l’ayant privé de l’euphorie provoquée par l’alcool et le tabac. Elle ne put tout de même pas s’empêcher de jeter un coup d’œil lorsqu’il remonta les manches de sa chemise, les lèvres étirées par un semblant de sourire. Comment avait-elle pu oublier une chose pareille... Elle remarqua une ombre de sourire sur son visage, ce qui lui redonna un peu de courage, elle se dit que peut-être, tout n’était pas perdu.

« Comme tu veux. De toute façon, je ne comptais pas boire. »

Elle savait parfaitement qu’elle avait trop bu, et n’avait pas besoin de se l’entendre dire. Ils pénétrèrent dans le bar, et s’assirent au comptoir. Elle put remarquer la jalousie peinte sur le visage du barman, ce qui l’exaspéra au plus haut point. Vraiment, elle ne supportait pas ce genre de réaction. Il lui fit quelques avances, comme d’habitude, rien d’extraordinaire, mais ce soir elle n’était pas d’humeur. Et il en fit les frais, sous le regard amorphe de Zéphyr.

« Ecoute John, écoute moi bien car c’est la dernière fois que je te le dis : je ne coucherai JAMAIS avec un barman, c’est compris ? JA-MAIS, imprime toi ça dans le crâne. Et même s’il te venait à l’esprit de démissionner juste pour coucher avec moi, sache que tu perds ton temps, t’es pas du tout mon genre. Maintenant tu vas me faire le plaisir de nous apporter un grand verre de whiskey, et en silence, j’en ai marre de t’entendre. »

Le barman s’éloigna sans un mot, honteux et rageur de s’être fait ainsi remballer par une femme devant ses collègues. Il revint quelques minutes plus tard avec la commande, lançant un regard noir à l’homme qui avait réussi l’exploit de venir deux fois en compagnie de Wendy, qu’il voyait toujours avec des hommes différents, attendant patiemment son tour, qui ne viendrait jamais, comme l’avait si bien souligné la jeune femme. Elle se saisit du verre et y trempa les lèvres, avant de le tendre à Zéphyr. Lorsqu’il tendit sa main au niveau de la morsure, elle resta immobile, le laissant frôler la marque à travers son t-shirt. Elle failli reculer légèrement l’épaule, mais il baissa son bras avant. Pour une raison qui lui était inconnu, elle avait voulu mettre fin à ce contact, alors qu’elle l’avait voulu durant toute la semaine. Maintenant qu’elle était là, devant lui, elle voulait s’enfuir. Sans savoir pourquoi. Mais si elle partait toute seule, elle serait capable de se fourrer dans des situations pas possibles, vu son état. Elle resta donc sagement assise en face de lui, le regardant de ses iris glacials.

« Il est trop tard pour être désolé. Et de toute façon, je me contrefiche de ce type... »

La sincérité dont il avait fait preuve l’avait déstabilisée. Il était désolé ? Grand bien lui fasse, elle s’en fichait. Elle l’avait provoqué, il l’avait fait fuir, ils étaient tout les deux coupables. Mais jamais elle ne se l’avouerait. Et maintenant qu’elle était avec lui, elle en venait à oublier le nom de cet autre à qui elle avait embrassé la mâchoire, sans grande conviction, dans le simple but d’amener Zéphyr à réagir. Elle laissa s’échapper un soupir, l’observant. Il avait l’air perdu, de quelqu’un à qui un détail échappe. Elle chercha à deviner ce qui avait pu le troubler, mais ne trouvant pas de réponse, elle se saisit une nouvelle fois de son verre, prenant une simple gorgée avant de le lui rendre. Elle n’était pas raisonnable, mais cela ne lui posait pas de problème. Elle avait l’habitude des lendemains difficiles. Elle s’accouda au comptoir, laissant sa tête reposer dans sa main, regardant les alentours. Les gens qui se pressaient les uns contre les autres sur la piste, cet homme qui cherchait désespérément à emmener sa copine dans les toilettes, cet autre qui était complètement bourré, se dirigeant prestement vers la sortie afin de se vider de son surplus de consommation, et qui reviendrait une fois la tâche accompli pour se remplir une nouvelle fois d’alcool ; cette fille qui tentait de résister aux avances d’un homme plus âgé qu’elle d’une dizaine d’année, tandis que sa copine allumait tout les mâles su périmètre, sûrement guidée dans ses actes par autre chose que la boisson.
Wendy se senti soudain oppressée par toute cette foule. Elle n’aimait pas être encerclée de la sorte par cette multitude de gens. La vie en société n’avait jamais été son fort, et elle le ressentait ce soir plus que jamais. Cet amas de corps générant une forte odeur de transpiration se mêlant à celle de l’alcool et de la fumée la révulsait, et elle eu un haut le cœur. Elle ferma les yeux, stoppant sa respiration, s’obligeant à se contrôler. Une fois que la nausée fut passée, elle ouvrit ses paupières, plongeant son regard dans les yeux de son interlocuteur. Elle s’accorda cinq minutes de néant, ne pensant à rien, se contentant juste de se perdre dans ces prunelles, qui semblaient tout aussi perdues qu’elle. De sa main libre, elle se mit à dessiner du bout des doigts les contours de sa mâchoire, avant de descendre le long de son cou, s’arrêtant sur sa clavicule, découverte sous la chemise légèrement ouverte qu’il portait. Ses envies de partir s’envolèrent instinctivement, tandis qu’elle profitait tout simplement de l’instant présent. Finalement, ce ne fut peut-être pas une si mauvaise idée que de se faire remarquer.
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Zéphyr O. Mitchell
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MessageSujet: Re: You really got a hold on me | Zéphyr You really got a hold on me | Zéphyr EmptyLun 12 Avr - 2:48

Je restai tout aussi silencieux et discret lorsqu’elle s’en prit au barman, moi qui l’avais pourtant incité à le faire lors de notre première rencontre. Je reçu le regard assassin de John sans avoir la moindre réaction alors que la neutralité n’était pas non plus mon domaine de prédilection. Je calai mon menton au creux de ma paume, accoudé au bar, tout ce qu’il y a de plus vide et passif. Je n’émis pas un seul son lorsqu’elle me fit remarquer qu’il était trop tard. Certes, elle avait raison, l’heure n’était plus aux regrets mais il n’y avait pas besoin d’être un grand érudit pour deviner que je n’étais pas le genre de personne à formuler régulièrement des excuses de ce type. Tant pis. Je n’en ferai plus, et c’est tout. Je soupirai à nouveau, laissant mon regard se prendre dans le nez et je ne remarquai que la consommation était arrivée lorsque Wendy me la prit pour me la rendre l’instant suivant mais cela ne suscita encore mouvement de ma part, oubliant que l’alcool était fortement à ma détente. J’eus une longue absence durant laquelle je bus deux maigres gorgées tout au plus de whiskey, me contentant de la regarder elle, puis les autres, pour revenir à elle, sans être véritablement conscient des aléas de mon regard. Ce furent ses doigts le long de ma mâchoire qui me ramenèrent à la réalité et aussi subitement mon regard repris légèrement vie. Je manquai de la mordre, une fois de plus, mais me contentai de baisser la tête, reconnaissant d’un contact aussi léger mais efficace.
Je finis le verre à grandes lampées, sachant pertinemment que je buvais trop vite pour mon organisme et que, ayant le ventre vide, les effets seraient d’autant plus flagrants. La tête me tourna, et il me suffit que je ferme les yeux un instant pour déjà avoir la sensation que le monde tangue allégrement. Avec précaution, je me suis levé pour être encore plus proche de Wendy, ne sachant pas où nous mènerait une soirée au départ si désastreux. Je calai ma tête dans son cou, respirant lentement son odeur qui m’avait tant perturbé la première fois. Les lèvres posée contre sa jugulaire, je sentais doucement le sang battre dans ses veines. Je n’avais pas l’intention de la mordre pour le moment mais je savais que cela risquait d’arriver au cours des minutes suivantes suivant ses réactions. J’ai toujours aimé jouer avec les briquets, même enfant alors les brûlures n’ont plus de secret pour moi. Je passai une main dans son dos, soufflant doucement son cou, conscient de ses réticences lorsqu’il s’agissait de cette partie du corps. Malencontreusement je laissai doucement glisser ma main vers le bas, ayant maintenant compris qu’il s’agissait d’un point sensible, et bien plus que le lobe de l’oreille chez moi. Je pianotai doucement, à la manière de ses chats qui jouent de leurs pattes pour mieux s’installer après sur vos genoux.

Je me redressai légèrement, cessant cette fine torture pour frôler ses lèvres des miennes le regard bas. Je ne soutiens un regard que par provocation la plupart de temps lorsque je suis si proche d’une personne. Par provocation ou bien par arrogance mais ni l’une ni l’autre n’étant présentes ce soir-là, je préférais fermer les yeux.

« Si j’avais bu de la vodka au lieu du whiskey, sans doute t’aurais-je embrassé… »

Je m’écartai légèrement et passai un doigt sur ses lèvres, souriant légèrement. Il aurait suffit d’un verre de vodka. Mais c’était soit l’un soit l’autre. Pas de mélange. Je savais déjà que je dérapais lentement mais inexorablement, sentant cette douce pente dans laquelle il était simple de se laisser emporter. Je n’entendais plus les autres, ni même la musique ou les tintements des verres qu’essuyait John d’un air morose. Cette fois-ci son air me fit rire et je ne pus m’empêcher d’embrasser Wendy, retrouvant progressivement ce qu’on pouvait appeler plus ou moins bonne humeur. Sans doute à cause de l’alcool ou bien du simple contact de ses doigts sur mon visage.

« Mh, explique-moi comment tu es arrivée ici. Je croyais que tu changeais toujours pour ne pas toujours retomber sur les mêmes ? »

Je lui rendis sa liberté, me rasseyant docilement sur le tabouret, étrangement curieux de savoir pourquoi elle revenait toujours ici. En vérité une autre question venait ronger doucement ma curiosité et les faits me laissaient perplexe. Régulièrement, et dans un effort surhumain, je suivais son regard qui tombait sous sur le foule, soit je me perdais véritablement dans ses pupilles, soit j’avais l’horrible sensation qui son regard descendait sur mes avant-bras, comportement que je ne parvenais pas à comprendre. Hélas, j’aime bien sûr pouvoir tout calculer mais ça, ça n’entrait jamais en compte et me déstabilisait lentement mais de façon sûre et il était assuré qu’un jour cela me rendrait fou. Pour me distraire je fis tourner mon verre vide avant de commander l’identique, le trouvant même trop plein. J’en bus plus de la moitié, jusqu’à ce que je sente que plus rien à partir de maintenant ne pourrait appartenir à la raison. Je payai les consommations avant d’attraper la main de Wendy pour la tirer doucement dehors, en proie à un accès de chaleur. Une image me frappa avec une telle violence qu’une fois dehors je la lâchai immédiatement. Les rôles avaient été légèrement inversés. C’est moi qui l’avais mené dehors. L’autre fois c’était elle. Elle m’avait pris par le poignet et j’avais preuve de brutalité pour me dégager une fois sorti. Là c’était moi. C’était moi qui l’avais traîné dehors. Je respirai à plein poumons l’air frais de la nuit avant de me retourner vers elle, affichant un léger sourire. D’une légère pression je la repoussai contre le mur, bien plus délicatement que lors du début, pour poser ma main au dessus de son épaule, scrutant son regard.

« Je te raccompagne bravement jusqu’à ta rue pour m’assurer que tu ne finiras pas dans la Tamise ou ce soir tu tentes une nouvelle pièce pas encore visitée… ? » demandais-je doucement dans un souffle.
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MessageSujet: Re: You really got a hold on me | Zéphyr You really got a hold on me | Zéphyr EmptyLun 12 Avr - 4:12

Elle l’observa finir son verre, se disant qu’avec une telle descente, il serait bientôt dans le même état qu’elle. Elle le laissa s’approcher d’elle, fermant à demi les yeux lorsqu’il posa ses lèvres dans son cou. Elle tourna légèrement la tête, dans le simple but de mieux pouvoir apprécier cette fragrance qu’elle aimait tant. Elle lui fut reconnaissante qu’il ne la morde pas. Du moins pas pour l’instant. Elle se contracta légèrement quand elle sentit son souffle dans son cou, et plus particulièrement quand elle eut conscience de sa main dans son dos. Mais l’alcool l’engourdissait, et elle le laissa faire, se contentant de rester sur la défensive. Lorsqu’il fit glisser ses doigts dans le bas de son dos, elle se redressa vivement, agrippant son bras sous le coup d’un violent reflex. Elle le relâcha tout aussi vite lorsqu’il cessa de s’adonner à cette douce torture, pour approcher ses lèvres des siennes, sans pour autant l’embrasser. C’était l’affaire d’un verre. Elle s’en souviendrait, le notant dans un coin de sa tête. Wendy se contenta de sourire, oubliant cette foule qui l’avait auparavant révulsée, ignorant toute présence humaine autre que celle de Zéphyr. Elle fut surprise de l’entendre rire, et remarqua du coin de l’œil l’air boudeur de John. On aurait dit un gosse qui se voit refusé sa jolie bicyclette rouge pour Noël. Ce qui déclencha le rire de la jeune femme, qui commençait à retrouver un semblant de gaieté. Sentiment qui fut renforcé lorsqu’il l’embrassa. Lorsqu’il se recula pour retourner s’asseoir sur son siège, elle ne put s’empêcher de sourire, oubliant progressivement la haine qu’il lui avait inspirée quelques minutes auparavant. Elle hésita à répondre à sa question, ne se sentant pas de lui mentir, ni de lui avouer qu’il avait une telle emprise sur elle. Puis elle décida de dire une partie de la vérité, tout en camouflant le reste.

« J’ai pris un bus au hasard, sans destination précise. Et comme ça faisait une semaine que je n’étais pas venue, je me suis dit qu’il était envisageable que je m’arrête quelques instants. »

Elle se contenta de rester évasive à ce sujet, et l’empêcha quelques instants de parler, en l’embrassant à son tour. Elle aimait sentir le goût de l’alcool dans ces baisers qu’ils échangeaient au bar, se souvenant vaguement du mélange vodka – whiskey qu’ils avaient expérimenté la première fois. Elle l’observa de nouveau, ne sachant que dire ou que faire, se contentant d’être là, tout simplement. Elle détacha ses cheveux, agacée de les savoir attachés. Elle n’avait jamais supporté ça, et ne se souvenait même pas de la raison pour laquelle elle les avait noués. Elle secoua la tête dans un bref mouvement, afin de les libérer totalement, passant l’élastique autour de son poignet. A peine avait-elle accomplie ce geste qu’il se saisit de sa main, l’entraînant à travers la foule pour la conduire à la sortie du bar. Elle se laissa guider bravement, trop contente de fuir cette multitude qui l’insupportait pour réagir. Elle se souvint vaguement que la dernière fois, ce fut elle qui l’avait forcé à quitter le bar. Il relâcha vivement sa main, sans qu’elle ne comprenne pourquoi. Mais l’interrogation s’envola hors de ses pensées, qui étaient presque inexistantes en ce moment. Elle ne pensait vraiment à rien. La seule chose qui lui venait à l’esprit était deux mots. Carpe Diem. Ce principe lui convenait parfaitement en cet instant, et elle se laissa porter par les évènements, s’interdisant toute forme de réflexion. Elle ferma les yeux un instant pour mieux goûter à la fraîcheur de la nuit, si salvatrice après la chaleur oppressante du bar. Elle se laissa pousser contre le mur, heureuse de la tournure que prenait la soirée, jetant un bref coup d’œil à l’avant bras dégagé à côté de son visage, avant de se concentrer sur ces iris bleus. Elle commençait à prendre goût au fait de s’y perdre et d’oublier le reste. La question du jeune homme lui arracha un sourire. Finalement, elle avait réussi, même si le prix à payer avait été élevé.

« Je suis bien tentée de découvrir une nouvelle pièce. Je te laisse le choix, ne connaissant de ton appartement que la salle de bain, mais je te conseil de prendre une pièce envahit par le désordre, ça évitera de se retrouver avec une pièce dans le même état que ta salle de bain... Après, c’est pour toi que je dis ça. » répondit-elle dans un murmure, soucieuse de ne pas déranger le silence qui régnait dans la rue.

Elle s’appuya contre son front, baissant le regard, les yeux mi-clos, avant de l’embrasser un peu plus longuement, passant sa main sur le bras qu’il avait appuyé au dessus de son épaule. Puis elle se dégagea doucement de son étreinte, regardant autour d’elle, essayant de se souvenir du chemin qu’ils avaient emprunté la semaine passée. L’effort de concentration qu’elle développa lui fit légèrement tourner la tête, et un rire s’échappa de sa gorge lorsqu’elle y pensa. Vraiment, elle était dans un sale état. Elle se tourna vers Zéphyr, se perdant un instant dans ses prunelles, avant de se remémorer vaguement la route qui conduisait chez lui. Elle se dirigea donc dans la direction qu’elle pensait correct, suivie par Zéphyr. Tandis qu’elle marchait à ses côtés, elle frissonna, serrant ses bras contre son buste, soudainement envahit par une vague de froid. Elle tendit la main vers sa poche, dans le but de s’emparer d’une cigarette, mais arrêta son geste à mi chemin, sous le coup d’une vague prise de conscience. Si elle faisait ça, elle serait encore prise de vertige, et risquait de perdre l’équilibre, pour rejoindre le sol. Heureusement qu’elle n’avait pas mis d’escarpin ce soir, car elle serait déjà assise sur l’asphalte depuis longtemps. Elle repassa donc son bras autour d’elle, dans l’espoir de se procurer un minimum de chaleur le temps d’arriver à destination. Ce qui ne fut pas très long. Elle le laissa ouvrir la porte, le suivant dans l’entrée où régnait une douce chaleur qu’elle trouva agréable après la fraîcheur de la rue.
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