On the road
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La partie des PVs est en reconstruction alors ne vous étonnez pas si tout n'est pas parfait. Si vous avez un doute, n'hésitez pas à nous poser la question ! Changement de version =] Merci d'patienter, il est 01h14 et j'en ai ma claque de changer le css alors je vais dormir je reprends demain xD Merci d'patienter
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Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥

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Wendy J. Petter
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MessageSujet: Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ EmptyMer 17 Mar - 20:52

Ce jour là, j’avais décidé de m’acheter du parfum. Très important le parfum, dans le jeu de la séduction. Le détail qui fait craquer un homme quand il hésite. Surtout s’il est marié. J’aime m’attaquer aux hommes mariés. Le mieux, c’est quand on me voit en leur compagnie, et que leur femme l’apprend. Là, la réussite est totale ! Bien sûr, je ne reste pas assez longtemps pour voir la tête de la dame, mais je l’imagine très bien, et il n’y a rien de plus jouissif que de foutre un couple en l’air. J’avais décidé de retourner à mes valeurs sûres, et me dirigeais donc vers le rayon Paco Rabane. Le Black XS, mon parfum favori, fruité, un brun d’exotisme et ce qu’il faut de provocation réuni dans un même flacon. L’atout parfait pour ferrer le poisson ! Je m’avançais sans faire attention, et rencontrai un corps étranger. Surprise, je fis un pas en arrière, et observai l’inconnu. Plutôt bel homme, les avants bras découverts. Et quels avant bras ! Musclés aux possibles, les veines légèrement apparentes... J’aime regarder les avants bras des hommes, ils me donnent un avant goût du reste. Et dans ce cas précis, mon imagination s’emballa ! Mais bon, l’homme ne sembla pas me remarquer, et je me saisis sans lui accorder plus d’attention du flacon rempli de cet effluve qui m’est si cher, et quittai le magasin. Sans payer, naturellement.


***

Le soir venu, je me mis en condition pour partir à la chasse. Un grand dilemme me prenait la tête. Robe ultra sexy, ou chemise ? Dit comme ça, on pourrait croire que le choix de la robe s’impose face à la chemise pour finir la soirée entre de bonnes mains. Mais justement, c’est là que la chemise prend toute son importance ! Si justement, je voulais finir la soirée entre de BONNES mains, je devais faire attention. Parce qu’avec une robe ultra sexy, tous les blaireaux du bar dans lequel j’allais traîner me tourneraient autour. Alors qu’avec la chemise, je pouvais faire un choix. Je partais en début de soirée avec seulement deux boutons de détachés, et si je trouvais un type plutôt pas mal, je détachais un bouton supplémentaire. Et bien sur, les autres boutons finiraient détachés si la soirée se terminait plus que bien... J’optai donc pour la chemise, avec un mini short en jean – pourquoi se priver d’un atout aussi important que de belles jambes ? Puis je me "coiffai", à savoir tête renversée en passant la main dans les cheveux, histoire d’avoir un petit côté sauvage, ça marche toujours. Et enfin, je vaporisai un soupçon de la fragrance dans mon décolleté, ainsi que derrière mes oreilles, ça fait toujours son petit effet. J’associai le tout à une paire d’escarpin – chaussures les plus faciles à retirer quand le besoin s’en fait sentir – noir, ça va avec tout, et quittai mon petit appartement, sans sac, j’ai tendance à oublier la chose dans le feu de l’action...
Arrivé dans le bar, je me dirigeai immédiatement vers le comptoir, mon endroit favori. J’essayai de varier mes sorties, histoire de ne pas retomber sur les mêmes imbéciles. Je n’aime pas utiliser deux fois le même mouchoir. Ce soir, j’avais jeté mon dévolu sur le Cocoon Lounge Bar, après trois semaines d’absences. Il devait bien y avoir eu une variation dans la clientèle. Les seuls hommes que je revoyais, c’étaient les barmen. Pour éviter tout problème, je ne couchais jamais avec eux. John tenta une nouvelle fois de me draguer ce soir, mais je mis fin à ses avances tout de suite, lui demandant simplement de me servir une vodka pomme. J’avais envie de commencer la soirée en beauté. En attendant l’arrivée de mon verre, je jetai un coup d’œil dans le bar, cherchant ma future victime.
Alors que mes yeux se baladaient d’hommes en hommes, mon regard fut attiré par un type assis au comptoir, quelques tabourets plus loin que moi. Bizarrement, j’eus une impression de déjà vu. Je dirigeai mon attention un peu plus bas, au niveau des avant-bras, car c’est à ça que je reconnais un homme. Et là, je le reconnu immédiatement. C’était le type aux avant-bras parfait de la parfumerie ! Ils étaient encore une fois découvert, les manches de sa chemises étant remontées jusqu’à ses coudes, et je me perdis dans la contemplation pendant cinq bonne minutes, avant de me ressaisir. Les premières notes de basse de ma chanson préféré retentir... Je commençais à chantonner.

« Are you gonna be my boy... »

Oui, j'avais retouché légèrement les paroles... Mon choix était fait, ce soir j’irai chez lui, que ça lui plaise ou non ! Mon verre arriva, je le bus cul sec avant d’en recommander un autre, un peu mieux rempli, que l’effet se fasse sentir rapidement. Je me délectai de la sensation que procurait la vodka coulant dans ma gorge, réchauffant chaque partie de mon corps. Je me mis à fixer ma future victime, attendant patiemment qu’elle jette un coup d’œil dans ma direction, et défaisant discrètement le troisième bouton de ma chemise.
Oui, j’allais vraiment passer la soirée entre de très bonnes mains.
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Zéphyr O. Mitchell
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MessageSujet: Re: Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ EmptyVen 19 Mar - 0:21

Mon humeur, mon essence, mon tempérament, mon instabilité se matérialisent sous cette forme animale et pourtant si informe à l’état le plus pur de son existence. Tantôt bestiale, tantôt endormie, cette masse sombre prend souvent cette apparence de douleur. Crocs acérés et griffes tranchantes sont ce qu’imaginent en premier les gens. A cet être on rajoute souvent un regard glaçant souvent trop pénétrant ainsi qu’un pelage de couleur sombre, annonciateur de désastre. On l’imagine alors courant les plaines, sous apparence lupine, de puissants muscles infatigables permettant cette course effrénée avec la lune. Son hululement suffirait à faire sursauter un homme endormi. Les gens sont fous, et comparé à eux je me trouve plutôt sain. Si parfois je me compare à un loup dans la bergerie, je ne vais pas jusqu’à la schizophrénie bestiale. Les gens préfèrent représenter une gueule sanglante aux crocs assassins, c’est un fait. La peur ancestrale du loup n’arrange rien aux mythes, j’en conviens mais à cet instant dans le regard de cet homme j’ai lu une chose que j’avais croisé dans bien d’autres yeux suppliant : la croyance en existences mystiques et légendaires. Cet homme, comme tous les autres et pourtant tout ce qu’il y a de plus pragmatique. Il prône l’usage des chiffres. Il vit dans les chiffres, il parle en chiffre, pense en chiffre et mourra pour des chiffres, c’est une certitude. Lui, si fermement attaché à la science brute, se laisse glisser vers cette folie dans laquelle tombe tout être censé lorsqu’il est face à la mort. Il sombre vers ce qu’on attribue souvent aux enfants. Ils vérifient chaque soir sous leur lit et dans leur penderie qu’aucun monstre ne s’y cache. Avant d’expirer le soupir, avant de recevoir la dernière salve, beaucoup se lance des discours décousus. Oh oui, combien suis-je cruel de me délecter de ces moments de faiblesse intense. L’homme rampe, déjà bien trop imprégné par le dérangement que je ne peux pas décemment le laisser partir.
J’ai parcouru le hangar sans me soucier du fouineur qui tremblait par terre, secoué par des peurs violentes comme il n’en avait sans doute jamais connu. Un sourire terriblement sadique étira mes lèvres lorsque je l’entendis me supplier de nouveau, même si présentement je lui tournais le dos, cherchant du regard ce qui ferait mon bonheur. Je refuse tout travail souillé. La précision et l’application sont mes maîtres mots. Enfin je les vis.
Ses lunettes.
Je les ramassai et revins vers lui d’un pas nonchalant. M’accroupissant auprès de cet être, je lui accordais un dernier regard méprisant. Sur son visage ruisselait la transpiration due au survoltage des émotions qui s’entrechoquent et aussi à son surpoids léger qui l’épuisait à chaque effort. Sa chemise, auparavant blanche, n’était plus qu’un torchon maculé de diverses taches et sa cravate bordeaux était desserrée et dans un piteux état. Je lui remis ses lunettes sur le nez, lisant l’incompréhension totale sur son visage. Un rire cruel chatouilla ma gorge tandis que je me relevais. Le canon de mon arme se retrouva rapidement à hauteur de son front et après un dernier signe militaire de salut, je pressai la détente sans le moindre remord, ni même pour cet escroc. Il était un rat sur un navire, comme tant d’autre, et les rats sont tués avant qu’ils ne transmettent leur maladie à autrui.

Ce n’est qu’aux environs de vingt-une heure, les mains de nouveau lavées de toutes traces, que j’avais franchis la porte du bar ; soit huit heure et dix minutes après la mort officielle de Yann Kurson, un homme qui s’est suicidé dans sa voiture sur le parking d’un supermarché. Quelques témoins peuvent affirmer avoir vu Kurson pointer l’arme sur sa tempe et tirer. Ce que personne ne sait c’est que ces témoins sont mes pupilles. Oh que le monde est bien fait. J’assois au bar, répugné à l’idée de prendre un bain de foule. Si j’aime maitriser un troupeau, je n’aime pas m’y promener. Les gens se frôlent, se bousculent, se touchent, s’échangent leurs microbes en même temps que des banales formules de bonjour ou d’excuses. Je ne supporte pas l’odeur humaine, l’odeur de la transpiration, de labeur mais aussi d’hypocrisie suprême.
Instinctivement, mes doigts pianotaient lentement le zinc alors que mon regard parcourait les lieux, attendant patiemment mon verre. Rien ne retenait véritablement mon attention ou bien j’y mettais de la mauvaise volonté. Les deux étaient envisageables avec moi. Agacé par la situation, sous l’effet d’une perpétuelle surtension j’ai remonté mes manches jusqu’aux coudes, souffrant de la chaleur que dégageait une telle masse d’individus. Ce n’est qu’après avoir finis d’une traite mon second verre que je sentis un regard me brûler par son intensité. Je fis doucement tourner mon verre vide, m’amusant des reflets dansant qui apparaissaient sur le zinc, distinguant la jeune femme du coin de l’œil. Je continuais mon petit jeu sans lui accorder le moindre regard, remarquant malgré sa discrétion, le bouton qu’elle retira. Pauvre âme. Échapper à la vigilance d’un crétin est une mission bien facile, échapper au mec le plus attentif et voyeur de Londres, voilà qui est plus ardu. C’est avec un sourire amusé que je l’imitai, ôtant à mon tour un bouton de ma chemise. Un homme torse nu fait parti des mœurs acceptables de la nouvelle société, une femme en sous-vêtement dans un bar, beaucoup moins alors en aucun cas je ne pouvais perdre à ce jeu dangereux. Je recommandais un verre de whisky avant de me tourner enfin vers elle. Nos regards se sont croisés, perdus l’un dans l’autre puis j’ai haussé un sourcil avec cette étrange envie de rire avant de me désintéresser, du moins d’apparence. Certes, j’ai souvent de la compagnie le soir mais c’est souvent par dépit mais ce soir je n’étais pas décidé à bouger de moi-même. Il te faudra un argument plus fort qu’un joli décolleté douce créature. Malgré ma mauvaise volonté, je fis savoir au barman que je payais la consommation suivante de la demoiselle avant de passer ma main dans mes cheveux, n’ayant que faire de l’image physique que je pouvais renvoyer aux autres.

HJ ; les 1000 mots de King xD
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Wendy J. Petter
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MessageSujet: Re: Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ EmptySam 20 Mar - 14:49

Alors que je l’observais, peu de temps après avoir détaché le troisième bouton, il en fit autant, retirant lui aussi un bouton à sa chemise, laissant apparaître le haut de son torse – j’avais vu juste, ses avant-bras ne mentaient pas ! Il voulait jouer à ça ? Très bien, nous allions jouer ! Certes, je ne pouvais décemment pas ouvrir ma chemise en totalité comme le ferais un homme, John ne manquerait pas de me virer du bar. Cependant, le quatrième bouton était acceptable. Mais je n’irais pas plus bas. Pour ça, il attendra la fin de soirée. Cette fois, je ne cherchai pas à être discrète. Alors que je m’afférais à détacher ce bouton, une pensée s’imposa dans mon esprit. Ne m’avait-on pas dit qu’un homme avec deux boutons d’ouvert était... gay ? Oh my f*** God ! Non non non, un homme aussi viril que cet inconnu ne pouvait tout simplement pas pencher de l’autre côté de la balance ! Deux possibilités : un, il était vraiment gay, et s’éclatait à me torturer ; deux, il n’était pas gay – ce que j’espérais ardemment – mais s’amusait juste à vouloir me le faire croire, histoire de me mettre à l’épreuve. Dans les deux cas c’était un jeu pour lui. Cela nous faisait déjà un point commun. Et rendait la soirée particulièrement intéressante.
Il mit un certain temps avant de se tourner enfin vers moi. Nos regards se croisèrent, et je me perdis dans le bleu de ses yeux. J’étais vraiment tombée sur une perle rare, ce soir ! Il haussa un sourcil, et j’eus l’impression qu’il réprima un rire, à voir ce petit sourire s’afficher sur ses lèvres. Oui, il était vraiment là pour s’amuser ! Et gay ou pas, j’allais l’avoir, ne serait-ce que par pure satisfaction personnelle. J’aime les défis, et celui-ci semblait ardu à relever. Après notre échange visuel, il retourna à la contemplation de son verre, l’air parfaitement détaché. Etait-il insensible à mes charmes ? J’étais un peu déroutée par son comportement, inhabituel. John m’apporta ma commande, et me fit savoir que le jeune homme me payait la consommation. Intéressant. Il n’avait pas l’air décidé à se bouger, fixé sur son tabouret, et pourtant, il m’offrait un verre. Cela me changeait de la rengaine habituelle. Bonsoir, vous êtes charmante, je vous offre un verre ? J’avais entendu cette phrase des centaines et des centaines de fois. Et ce soir, c’était moi qui allais devoir aller à sa rencontre. Je le regardais, intrigué par son désintéressement total. A ce moment, il se passa une main dans les cheveux, les ébouriffants par la même occasion. Ainsi coiffé, il était encore plus attirant qu’à son arrivée. Je ne devais pas être la seule à le vouloir, mais je serais la seule à l’avoir. A ce jeu là, j’étais la meilleure, impossible de me battre. J’obtenais tout ce que je voulais, et tous les hommes étaient à ma merci, sans exception. Vraiment ? Je venais à douter du dernier point. Peut être avais-je en face de moi "l’exception qui confirme la règle" ? Cette pensée attisa mon désir de finir chez lui. J’avais l’occasion de relever le défi le plus exceptionnel de mon existence.
Je ne savais comment procéder pour le faire tomber dans mes filets. Devais-je attendre qu’il daigne une nouvelle fois me regarder ? Mauvaise solution, il n’allait sûrement pas le faire. Et je me voyais mal lui faire passer un message par le barman. Non seulement, j’avais une chance sur dix mille que le mot lui parvienne, et en plus, ces méthodes étaient réservées aux débutantes, ce qui n’est franchement pas mon cas. Dans ce cas, il ne me restait plus qu’une solution. Aller le voir. Mais cela venait à transgresser ma règle N°1 : ne JAMAIS faire le premier pas. Je détestais être dans cette situation, complètement démunie. Ce fichu dilemme s’imposa à moi : si je n’allais pas le voir, je le laissais gagner la parti, ce qui était inconcevable. Mais si j’y allais, j’avouais qu’il avait une certaine emprise sur moi, en l’occurrence sur mes envies, ce qui revenait à faire preuve de faiblesse. Ce qui était également inconcevable. Je me sentis tout d’un coup comme piégée, au pied du mur. J’avais cette impression en horreur. Je me plongeais à mon tour dans l’observation de mon verre, y cherchant la réponse à ma question. Je descendis mon deuxième verre de la soirée aussi rapidement que le premier, savourant une nouvelle fois les sensations qui l’accompagnaient. Je me laissais emporter, fermant les yeux, cherchant un maximum de réconfort dans la musique qui emplissait le bar. Jet était toujours sur les ondes, pour mon plus grand bonheur.
Il allait être mon homme, ce soir.
Je quittais ma place, mon verre à la main, et me dirigeais vers l’inconnu de la parfumerie. Je m’assis sur le siège libre à ses côtés, avant qu’une autre ne le fasse. Bizarrement, j’eus le sentiment que les rôles étaient échangés. Je devenais la proie et lui le chasseur. M’étais-je fais avoir ? De toute façon, il était maintenant trop tard pour revenir en arrière, et la perspective d’un éventuel danger me réjouissait, car il impliquait un changement dans ma continuelle routine. Je m’imposais à lui, plantant mon regard sulfureux dans le sien, sûre de moi :

« Merci pour le verre. Aurais-je la chance d’en apprécier un second en votre compagnie ? »

J’étais provocante au possible dans le ton de ma voix, mettant toutes les chances de mon côté pour l’occasion. Je refusais catégoriquement d’abandonner et de perdre à mon jeu favori. Il en était hors de question.



HJ; J'approche les 1000, il m'en manquait juste 62 ! xD
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Zéphyr O. Mitchell
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MessageSujet: Re: Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ EmptySam 20 Mar - 22:14

La provocation est un art. Savoir manier cet art est un don. Aussi bien ne bougeais-je pas lorsqu’elle s’installa sur le tabouret à mes côtés, continuant de faire doucement tourner mon verre dans lequel un fond de whisky restait. Sa robe ambrée me fascinait bien que toute mon attention se portait en vérité sur l’inconnue. Je guette chacun de ses mouvements tout en gardant le regard obstinément fixé sur le contenant. Me doutant que j’avais à faire à quelqu’un qui n’avait certainement pas l’habitude de tomber sur quelqu’un qui résiste avec autant de facilité, j’ai daigné à tourner la tête vers elle, sachant combien cela peut être cuisant d’être ignoré. Mon visage resta inexpressif encore un instant alors que je soutenais son regard, dénué de gêne. Sa phrase me fit sourire alors que je secouais doucement la tête, amusé par ce phénomène intéressant.

« A la condition que je sache ce qui vous pousse à un tel suicide social, le second verre est envisageable, et même autant que tu en voudras. »

Je la jugeai durant quelques secondes avant de reporter mon regard sur le barman qui semblait batailler avec un homme déjà saoul qui réclamait une énième consommation. Les éclats de conversation me parvenaient sans que je ne m’y attarde, ayant conscience que je mettais volontairement à l’épreuve celle qui avait décidé de tenter de me provoquer. Si elle remballait ses affaires maintenant c’est qu’elle ne valait pas la peine et qu’elle m’évitait donc de perdre mon temps avec une idiote. Si elle restait c’est qu’il lui manquait une case ou bien qu’elle valait la peine que je me penche sur son cas. Je me remis à pianoter le zinc avant de poser à nouveau sur elle mes iris bleus. Je cherchais ainsi ce qui ferait que je la repousserai ou la laisserai rester à côté de moi. Mon objectif n’étant jamais réellement d’y trouver une partenaire stable mais plutôt de profiter de la stupidité et de la naïveté de l’espèce humaine, on peut dire que j’observe plus les autres comme des objets que des êtres vivants.
La rumeur des conversations parasitait mon concentration et par la même occasion mes réflexions auxquelles je dus mettre fin pour laisser mon esprit vagabonder d’un vent purement fictif. Je commandai une fois de plus un verre sans montrer les moindres signes d’ivresse. L’alcool ne m’atteignait qu’à forte dose et pour cause, je résistais parfois trop à mon goût, comme dans beaucoup de domaines. Brutalement je fus coupé et comme un animal qui sent le feu, je tournai vivement la tête vers elle, lui assenant un regard insistant. Je connaissais cette odeur. Je la connaissais sans la connaître et, certain de ne pas pouvoir me tromper, je fronçais les sourcils avant de sourire, cynique. Elle, elle trainait au mauvais moment, au mauvais endroit, ou presque.

« On se connaît ? » demandais-je, frôlant l’ironie avec allégresse, connaissant déjà la réponse.

Aussi brusquement que je mettais tourné vers elle, je me mis à lui trouver plus d’intérêt. Je sais parfaitement que je suis insupportable, imbuvable et pire encore mais je raffole de ce comportement qui fait que des gens rêvent de m’étrangler sans se douter que je suis meilleur qu’eux à ce petit jeu là.
Machinalement je remontai la manche qui avait commencé à glisser doucement, souffrant toujours de la chaleur ambiante avant de passer ma main dans sa nuque pour l’obliger à rapprocher vivement son visage. Je ne pus réprimer un rire léger en plongeant mon regard dans le sien une fraction de seconde puis je l’ai embrassé, me fichant bien de son avis. L’instant d’après je la repoussai doucement affichant une vague moue déçu que je n’expliquai pas immédiatement, uniquement pour savourer sa réaction.

« Hum dommage, toi tu ne connais pas mon lit. Enfin, chaque problème à sa solution. Tu as les lèvres imprégnées de vodka pomme ma chère et ça se mélange étrangement au whisky. Je croix que je vais m’aligner sur la vodka. Qu’en dis-tu ? Non en fait ne dis rien, j’en ai rien à foutre de l’avis des autres en général. »

Conscient d’être un enfoiré, je me complaisais dans mon rôle, ne voulant changer pour rien au monde. J’avais pris pour acquis qu’étonner et bousculer les gens autour de soit étant la meilleure façon de choquer et faire réagir. Beaucoup n’osent pas à mon grand damne et cela m’irrite. La drogue, l’alcool ou toutes autres actions malsaines, m’enfoncent dans des territoires que je m’amuse à perdre en noir pour mieux reposer mes yeux. Je prône le sang, la violence et la rage. Je me fous des règles de bienséance ou du respect d’autrui. Je fais ce qui me plait, quand j’en ai envie. Je ne tue pas pour tuer, je choisis mes cibles sauf on ne me laisse pas le choix. J’aime tout connaître sur ceux que j’abats pour leur insuffler une dernière peur qui les terrasse lorsque je murmure à leur oreille leur pire secret avant de les tuer pour de bon. Il en va de même avec elle et malgré ses efforts, pour rien au monde je ne lui laisserais la moindre emprise sur moi, à moins qu’elle sache vraiment s’y prendre et se débrouille pour que mon envie s’emballe et prenne le pas sur les calculs de mon esprit et de la pseudo-raison. Il y a une chance pour qu’elle y parvienne mais si infime que je ne m’en soucis guère, adorant jouer au chat et à la souris à partir du moment où je suis le maître du jeu. En rapport de force, je suis forcément plus dominant qu’elle, qu’elle le veuille ou non donc dans tous les cas de figures il faudrait qu’elle soit réellement fine et rusée pour prendre le pas sur moi.
Cumulant les vices, je sortis un paquet de cigarette de la poche de mon blouson, posé à mes côtés. Je la regardais, interrogateur.

« De quoi as-tu le plus peur ce soir ? De te faire jeter ou simplement de ne pas avoir le pouvoir ? »

J’esquissai un sourire cynique, posant une cigarette à côté de mon verre avant de jouer avec le briquet. J’ai toujours adoré la première étincelle suivis de la flamme qui semble apparaître comme un feu follet à la surface d’un étang. A trop jouer avec le feu on risque de s’y brûler les ailes…Mais qu’en ais-je à faire puisque je suis tout sauf un ange ?
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MessageSujet: Re: Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ EmptyDim 21 Mar - 1:36

Il resta un moment à observer le fond de son verre, qui semblait l’intéresser plus que moi. Décidément, ce n’était pas un homme normal. Il sortait du lot, ce qui m’allait parfaitement. Il se tourna enfin vers moi, un léger sourire aux lèvres, et me posa une question que je ne compris pas sur le coup. Un suicide social ? Le fait de m’approcher de lui ? De toute façon, cela n’avait aucune importance.

« Je suis déjà flinguée socialement, je ne suis donc plus à ça près. Et il faut avouer que vous sortez du lot. »

Je le regardais quelques instants, cherchant à le comprendre, pour mieux le coincer ensuite. Mais il détourna son attention sur John, qui bataillait comme tous les soirs avec des hommes trop saouls pour se rappeler ne serait-ce que leur nom. Puis il m’observa de nouveau de son regard bleu glaciale. Oui, je me sentais observée, comme si lui aussi cherchait à me piéger. Peut-être me trouvais-je en face de mon alter ego. Peut-être que lui aussi passait chacune de ses nuits en compagnie de femmes différentes, dans des bars différents. Ce qui poserait problème, car je ne l’amènerai certainement pas chez moi, et s’il était ce que je pensais, il ne le ferait pas non plus. Dans ce cas, il n’aura qu’à payer l’hôtel. Je me perdais dans mes réflexions sur la nuit à venir, remarquant du coin de l’œil le regard jaloux qu’assénait John à l’inconnu. Décidément, ce fichu barman n’acceptera jamais qu’il n’a pas la moindre chance avec moi... Désespérant.
Brutalement, monsieur-avant-bras-parfait tourna la tête vers moi, après avoir commandé un autre verre, et me fixa avec un regard insistant. Pour la première fois de la soirée, il montra enfin de l’intérêt à mon égard ! Cette idée me réconforta, car je commençais sérieusement à perdre les pédales devant tant d’indifférences.

« Hum, pas vraiment, on s’est juste croisé cet après-midi à la parfumerie, rayon Paco Rabane. »

Il remonta la manche de sa chemise, me permettant une nouvelle fois d’apprécier la perfection de ses avant-bras. Oh my God, je crois que jamais je n’en verrais d’aussi beau. Il fallait donc que j’en profite un maximum, avant que je ne l’abandonne au petit matin. Puis, sans que je ne calcule la situation, il passa une main dans ma nuque et approcha mon visage du sien. Je me noyais dans son regard, laissant transparaître l’espace d’une seconde mon déroutement. Puis il m’embrassa avant de me repousser doucement, l’air déçu. Evidemment, il m’avait prise de cours, je n’avais pas pu déployer toutes mes capacités dans ce domaine ! Je passais ma langue sur ma lèvre inférieur, goûtant ce mélange de whisky et de vodka pomme qu’avait provoqué son baiser. Etrange, comme goût. Mais il avait été trop éphémère pour que je puisse décider si je le trouvais agréable ou pas. Afin de réaffirmer mon indépendance, et pour lui montrer qu’il n’avait pas le contrôle sur tout, je répondis à sa provocation.

« Ne t’en fais pas, je connaîtrais bientôt tes draps. Et attends avant de commander une vodka pomme, je n’ai pas eu le temps de me faire une idée sur le mélange. »

Sur ce, ce fut à mon tour de l’attirer à moi et de l’embrasser, un peu plus longuement qu’il ne l’avait fait. Finalement, le mélange des deux alcools forts n’était pas si mal. Alors que je le repoussais à mon tour, les effluves venant de son cou me parvinrent. Black XS. Evidemment. Je ne pus réprimer un sourire, prenant une grande inspiration. J’aimais tellement ce parfum. Ce type était définitivement l’homme le plus étrange qu’il m’avait été donné de côtoyer. Il cumulait tout ce que je désirais chez un homme, et j’avais bien du mal à le cacher. A croire que Satan lui-même l’avait envoyé sur terre afin de me torturer. Mais je ne me laisserais pas avoir. J’avais trop l’habitude de fréquenter les hommes, je les connaissais comme ma poche. Ils avaient beau faire mine de résister, à la fin ils cédaient toujours à leurs désirs les plus profonds. Cependant, plus j’observais l’homme en fasse de moi, plus je me posais des questions. Lui semblait différent. Je ne saurai expliquer ce que je ressentais, mais j’avais l’impression de lui céder un bout de mon territoire à chaque seconde qui s’écoulait. Il fallait que je me ressaisisse, et vite, où j’allais perdre. Comme s’il avait lu dans mes pensées, il me posa à nouveau une question dérangeante. Comment avait-il pu deviner qu’une certaine peur m’envahissait, avant même que je ne m’en rende compte ? Je fixai de nouveau le fond de mon verre, comme si j’allais y trouver encore une fois la réponse. C’est vrai, de quoi avais-je peur ? Certainement pas de me faire jeter, ça n’arrivait jamais, tout simplement une idée inconcevable. Non, c’était autre chose. Mais quoi ? Raah, je détestais cette situation ! Mais il ne m’aurait pas aussi facilement.

« De quoi ai-je peur ce soir ? De rien, si ce n’est de finir déshydrater si je reste un seul instant de plus avec ce verre vide ! »

Et oui, tu ne vas pas m’avoir aussi facilement. Je m’engageai peut-être – même sûrement – dans un jeu dangereux, mais cette sensation me grisait de par sa découverte. J’avais toujours tout maîtrisé jusque là, et un peu de changement de fait pas de mal... Dès l’instant où je gagnais quand même à la fin.
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Zéphyr O. Mitchell
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MessageSujet: Re: Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ EmptyDim 21 Mar - 2:33

La parfumerie ? Oh sans doute, bien qu’il me semblait étrange que je me souvienne de son odeur dans un tel lieu qui saturé d’effluves tantôt étouffantes, tantôt envoûtantes. J’haussais les épaules d’un air vague, cette précision n’apportant rien à ma satisfaction personnelle. Ce fragment de déroutement infime que je pus apercevoir, en revanche, flatta mes espérances, donnant une fois de plus raison à mon comportement imprévisible. Contrairement à elle je m’attendais à une réplique. Pire encore, j’espérais. Si j’adore feindre le désintéressement, je ne supporte pas de le subir et c’est sans doute une deux choses qui peut faire basculer dans une humeur froide et brutale à une vitesse vertigineuse. Mimant la docilité je la laissais m’embrasser comme s’il s’agissait d’une chose parfaitement normale avant que je puisse répliquer.

« Ne compte même pas sur mes draps. Personne ne dort dans mon lit car c’est encore l’unique endroit où je peux me permettre d’être reposé mais dans le lit de la pièce d’à côté ça ne me pose pas le moindre souci ; ou bien le canapé ou la salle de bain encore. Partout mais certainement pas dans mes draps…Tu as toujours autant d’assurance en ce qui concerne tes capacités à coucher avec des mecs faciles ? »

J’haussai légèrement un sourcil derechef, me doutant qu’elle n’aurait pas de réponse définie à une telle question. Sans doute tentera-t-elle de tourner à ça à la provocation pour mieux masquer le malaise généré. Oui, observer les gens apprend beaucoup de chose ; sans doute plus que dans les grandes écoles de psychologie où l’on sort des belles phrases sans queue ni tête, uniquement pour faire remarquer que le sujet étudié est névrosé. A croire qu’ils font le concours de celui qui mettra le plus de mot et le moins de sens possible en une seule phrase pour définir une pathologie. Revenant à mon propre cobaye, je ris de nouveau lorsqu’elle dit qu’elle n’avait peur de rien. En gage de bonne foi, et aussi parce qu’elle m’amusait –inconsciemment- énormément, j’attendis que mon propre verre arrive pour le lui donner. Je n’ai jamais été réellement gentleman pour un sous. Si l’on me respecte il y a une chance pour que, par mimétisme, j’en fasse autant mais rien de moins sûr. Je ne suis violent qu’envers les hommes, jamais les femmes ou les gamins mais ce n’est pas pour autant que je vais leur tenir la porte ouverte, faire une courbette pour saluer ou encore, toujours céder ma place. Par jeu, je suis capable de m’aventurer dans un rôle d’exagération où là on virera dans l’exubérance du comportement mais je ne suis pas enclin à une gentillesse naturelle et poussée.

« Tu mens bien mal pour une fille intelligente. Enfin ça s’apprend. Le mensonge est tout autant un art que la provocation. Tu pourras jouer là-dessus et ça te sera bien utile. Avec un peu de chance cela pourrait te débarrasser du serveur qui à l’intention de me tuer d’un regard à la fin de cette soirée. Sois plus ouverte à ce qu’il y a autour de toi voyons. Tu ne vois rien venir, comme veux-tu pouvoir m’avoir en joug si tu te laisse surprendre à chacun de mes gestes… ? »

Je lui repris doucement le verre en soupirant avant de tremper uniquement mes lèvres dans l’alcool pour lui rendre sa consommation. J’aurai pu faire acteur au théâtre si je n’avais pas été légèrement en dehors des bornes de la loi. Je passai ma langue sur mes lèvres, laissant un frisson me parcourir alors qu’un léger arrière goût de pomme acidulé naissait dans ma bouche. J’aurai voulu la tester encore et encore mais je ne connaissais pas sa résistance lorsque je l’ignorais et n’ayant guère l’intention de provoquer de moi-même, elle allait devoir toujours entamer le premier pas, ce qui ne faisait sans doute pas parti de ses habitudes.
(Règle n°1, ne jamais toucher les cheveux)

« C’est quoi l’histoire avec le barman ? Hum laisse-moi imaginer. Ton ex, tu l’as plaqué il y a longtemps et aujourd’hui tu ne t’engage que dans des coups d’un soir et il en crève de jalousie ? Il t’a fais des avances et tu l’as refoulé car tu es une fille ingénieuse et tu ne couches pas les barmans ? C’est simple un mec frustré qui envie juste tout ceux que tu obtiens. Oh remarque, peu m’importe. Ton prénom c’est… ? Il me faut bien quelque chose à susurrer … » Je me penchais vers elle pour souffler à son oreille. « N’est-ce pas… ? Mh ? »

J’aurai pu être provoquant, pour ne pas dire vulgaire si j’avais eu la véritable envie de pousser le vice mais elle n’était pas comme ces filles qui se déshabillent plus vite qu’un magicien et qui attendent qu’un étalon vienne les trouver – il faut dire qu’avec le peu de vêtements qu’elles portent en général, ce n’est guère dur d’être prompt. Je me redressai à peine pour la regarder dans les yeux alors que d’un doigt je suivais la ligne de sa mâchoire avant de descendre sur sa gorge, effleurer sa clavicule et m’arrêter à peine plus bas. Il était certain que sa chemise n’allait pas faire long feux mais pour le moment je me tenais en retrait, toujours aussi posé qu’auparavant bien que de tant à autre ma propre envie m’éperonne légèrement.
(Règle n°2, jamais son lit à lui.)

« Tu es le genre de fille à ne jamais emmener quiconque chez toi. Je me trompe ? J’aime jouer aux devinettes vois-tu, mais je déplore d’être doué à ça… »

L’idée saugrenue de lui demande de m’embrasser me traversa l’esprit mais je n’en fis rien, me doutant que par esprit de contraction elle serait capable de refuser d’un bloc. La question en déroute plus d’une en vérité car l’humain s’attend à beaucoup de chose mais rarement à ce genre de demande bien spécifique, surtout demande d’une fois lascive, les yeux mi-clos. Le principe le plus basique pour faire réagir quelqu’un est encore de trouver sa faiblesse physique accessible qui le fera succomber aisément à l’envie et au plaisir proche. C’est bien pour cette raison que je décide des contacts physiques, car nombreuses sont mes faiblesses dans ce domaine.
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Wendy J. Petter
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MessageSujet: Re: Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ EmptyDim 21 Mar - 13:41

Il ne réagit pas lorsque je l’embrassai, m’exaspérant par la même occasion. Jamais n’arriverais-je à le surprendre ? Encore une, fois ce fut lui le meilleur à ce petit jeu, me posant de nouveau une question sans réponse précise. Où allait-il les chercher ?

« Hum, la salle de bain, c’est original, j’ai pas encore eu l’occasion de tester. Les hommes sont souvent trop classiques, sans imagination. Et oui, je suis une fille pleine d’assurance en ce qui concerne ses capacités à combler les hommes. Mais tu ferais mieux d’en juger par toi-même. »


J’avais réussi à retourner la situation. Il ne fallait surtout pas que je me laisse avoir par ses interrogations, qui avait pour but – je m’en étais rendue compte – de me déstabiliser le plus possible. Pour une fois, j’étais tombé sur un homme intelligent, qui me donnait du fil à retordre. Ma foi, la victoire n’en serait que plus agréable. Un peu de compétition ne fait pas de mal. J’aurai sûrement du mal, après cette nuit, à reprendre ma vie d’avant. Il en venait à me dégoûter des autres hommes, qui se ressemblent tous. Toujours la même rengaine, aucune originalité dans la discussion, quand il y en a une.
Il m’offrit son verre quand celui-ci arriva, et j’en bus une simple gorgée, changeant une nouvelle fois mes habitudes. Au moins avait-il ça en commun aux autres, il m’offrait une nouvelle consommation. Mais de nouveau, derrière cet acte de galanterie se cachait un nouveau piège. Il était très observateur, et je ne sais comment il avait fait, mais il avait deviné que je mentais sur ma peur. Je mentais à longueur de soirée aux différents blaireaux que j’attrapais, et ils ne remarquaient jamais rien. Et lui, juste après mon premier mensonge, il m’avait déjà grillée ! Bien entendu, il avait remarqué les envies de meurtres de John. Qui ne pouvait pas le voir ? La discrétion et le barman ne faisaient pas particulièrement bon ménage. L’inconnu avait également perçu que la plupart de ses gestes me déstabilisaient, et il me donna même des conseils pour que je puisse reprendre le dessus. Décidément, je ne comprenais plus rien. Il reprit mon verre et y trempa les lèvres avant de me le rendre, passant la langue sur ses lèvres. Je fus prise d’une envie folle de l’embrasser, mais je n’en fis rien. Je n’allais pas lui céder encore plus de terrain. Je pris à mon tour le verre, le terminant cul sec. Les doux effets de l’alcool commençaient à se faire sentir. Et lorsqu’il se pencha à mon oreille, après m’avoir posée des questions sur le barman et m’avoir demandé mon nom, je ne pus retenir le frisson qui me parcouru l’échine, à la sensation de son souffle sur ma peau. Je répondis à ses demandes d’un souffle, les yeux mi-clos.

« Wendy. Et tu as vu juste pour John. Je ne couche jamais avec les barmen, par principe, mais lui a du mal à se le faire entrer dans le crâne. Et toi, c’est quoi ton petit nom, que je puisse te rendre la pareil ? »


J’avais failli employer le terme "crier", mais m’étais retenue. Trop vulgaire. Avec d’autres, oui, je l’aurais sûrement fait, par pure provocation. Mais à ces autres, je ne donnais jamais mon vrai prénom. Je trouvais en général quelque chose de plus exotique, de plus excitant par rapport aux goûts des hommes. Mais sachant que j’étais en face de quelqu’un qui différait en tous des hommes normalement constitués, je me devais de changer mes habitudes. Et de toute façon, je ne pensai pas qu’il chercherait à me retrouver après la nuit, contrairement à certains. Je courais donc un risque restreint à ce sujet.
Il se redressa légèrement, juste à la hauteur de mes yeux. L’alcool m’embrumant l’esprit, je me perdis littéralement dans son regard, alors que d’un doigt il suivait la courbe de ma mâchoire, puis descendit sur la gorge avant de s’arrêter aux alentours de ma clavicule. Encore une incongruité, il n’était pas descendu plus bas, bien que de temps en temps – jamais plus d’une fraction de seconde – je voyais naître dans ses prunelles la flamme du désir. Au moins, mon effet était assuré. J’avais besoin de signe concret pour être sûre d’avoir un minimum d’emprise sur le lui, tant il cachait bien les choses. Je réprimais difficilement un soupir, reportant ma concentration sur ses iris bleus. Encore une question, rhétorique cette fois. J’étais persuadée qu’il connaissait déjà la réponse, mais je lui accordais quand même une confirmation.

« En effet, tu as raison. Personne n’entre dans ton lit, mes exigences sont plus larges. Aucun être vivant n’a jamais pénétré le seuil de ma demeure, et je ne compte pas changer mes règles. »

Sur ce, j’effleurai du bout des doigts sa mâchoire, si bien dessinée, avant de raffermir mon emprise sur sa nuque, et de l’embrasser à nouveau. Je n’avais pas pu m’en empêcher, ce fut plus fort que moi. Le goût de whisky avait disparu, rincé par la vodka pomme. De mon autre main, je frôlais son avant bras, chose aussi agréable que j’avais pu l’imaginer. Je me retirais, l’œil plus provoquant que jamais, à cause des effets de l’alcool. Je commençais à perdre le contrôle sur mes propres désirs, et alors que je le fixai ardemment, je n’avais plus qu’une envie, quitter ce bar en sa compagnie, et me rendre dans sa salle de bain.
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Zéphyr O. Mitchell
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MessageSujet: Re: Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ EmptyDim 21 Mar - 15:44

Wendy. Wendy comme dans Peter Pan. Pauvre Wendy. L’autre enfoiré n’en a décemment rien à faire d’elle et tout le monde sauf le comprendre, sauf cette pauvre créature patiente et désespérante. Réticent à l’idée de céder mon prénom je lui ai offert un large sourire et surtout, adorant être le maître du jeu, je suis resté silencieux. Sans doute plus tard lui concèderais-je, et encore, rien n’était assuré. Donner son nom quand on tue, on braque, on pille et souille une société déjà perdue, est un acte de démence pure. Imaginons que demain des caméras qui ne m’appartiennent pas filment enfin mon visage durant l’un de mes crimes et que les journaux télévisés diffusent l’image, que deviendrais-je si une fille sortie de nulle part avec qui j’ai eu une aventure, me reconnaît et balance mon prénom ? Oh pas grand-chose. Elle mourrait, tuée par moi-même ou un de la bande mais tout sera nettement moins amusant si par la suite on sait me nommer. Le mystère nécessite un réel travail d’entretien alors si quelqu’un venait à tout briser…

« Zéphyr. »

Je l’écoutais bravement sans répliquer mais manquai d’esquiver son doigt. Malheureusement pour moi l’alcool endormait ma vigilance et pour une fois je n’avais pas vu venir cette caresse éphémère. Le simple frôlement sur mon bras me fit l’effet d’une décharge électrique car lui ai vivement saisi le poignet pour qu’elle arrête ce petit jeu, ne mettant pas fin au baiser pour autant. Lorsqu’elle se recula doucement, je la relâchai progressivement, restant tendu, sur la défensive. Si je ne suis pas violent volontairement envers la gente féminine, il arrive que mes réflexes brutaux, prennent le dessus ; triste instinct de survie. L’espace d’un instant mon attention avait été détournée par ses lèvres et c’est cette inadvertance qui était à la source de cette vigueur.

« C’est un jeu dangereux pour toi ça… »

Machinalement je me massai doucement l’avant bras avant de détourner mon regard d’elle dans le but de la faire languir mais aussi de laisser retomber en moi cette défense quasi-agressive. J’avais maintenant perdu l’habitude de ce genre de contact par une classe sociale bien spécifique. Il y avait ces filles dont je ne connais jamais le nom mais dont je profite allègrement de temps à autre. Certes je les laisse faire ce qu’elles veulent, je ne leur impose jamais de limites physiques pour la simple raison que je sais qu’elles ne savent faire que ça et cela me laisse bien souvent indifférent. Il n’y a que l’envie égoïste de mon plaisir propre qui me pousse à avoir ce genre de relation pour une nuit, rien de plus. L’ennui avec celle-ci c’est qu’elle est intelligente et qu’elle est capable d’éveiller en moi ce désir brûlant qui fait que je ne peux plus contrôler la situation à merveille. Aussi bien je refuse les contacts qui me prennent de court, craignant de ma part le moindre frisson de délectation, le moindre soupir, sursaut, ou murmure. Elle n’est pas assez sotte pour que je lui offre ma gorge sans craindre l’emballement.
Le contact précédent, trop douce et légère caresse, aurait pu suffire à m’affaiblir si je n’y avais pas coupé court. Je crains l’appétence authentique, la simple bestialité humaine, la faiblesse, les effets de l’adrénaline, la faute.
Les effets de la boisson commençaient à se faire ressentir et la sensation d’être sur le qui-vive s’amenuisait doucement, me laissant sombrer dans un monde dangereux pour mon ego. Sans doute demain matin un mal de crâne naîtra à la base de la nuque pour irradier la totalité de mon corps ; et au réveil je ne saurais dire ce que j’ai fais précisément, tout ne me reviendra que lentement. Comme souvent. Parfois je me réveille chez moi, parfois ailleurs et je trouve alors une fille encore endormie, pas très loin. C’est à cette heure là que je constate les dégâts de la soirée. Je retrouve toujours facilement mes propres vêtements mais j’ai aussi le déplaisir – ou plaisir ?- de constater que je ne suis pas le seul être humain au monde qui mord. Les marques partent deux jours plus tard, alors que je suis avec la fille suivante qui elle-même aura l’idée débile d’apposer un suçon dans mon coup alors que mon cerveau, trop embrumé, ne réalise pas ce qui se passe.

L’avantage de rester ici était la foule. La foule empêchait tout geste trop osé, toute provocation trop marqué et cela consistait mon principale bouclier maintenant que ma froideur et mon détachement me quittaient. Je passai deux doigts sous son menton pour lui relever légèrement la tête et laisser mon regard se perdre dans le sien avec une étrange sensation de miroir. Ses iris étaient trop clairs et cela suffisait à présent à m’intriguer. Leur couleur me rappelait vaguement les miens bien que pour ma part le bleu soit plus prononcé.

« Pas mon lit, une seule nuit et jamais aucune autre, tu oublies l’adresse, tu oublies mon prénom, mon visage et même le lieu où on s’est croisé. Interdiction de jouer la niaise qui passe la main dans mes cheveux d’un air amoureuse et profite simplement. Ça te va comme règles ? Sinon dégage avant que l’alcool achève ma pseudo-bonne conscience. Je suis rancunier mais la vodka penche en ta faveur. Je suis dangereux aussi alors si tu te casse, aie l’amabilité de demander un autre verre pour moi. »


J’avais gardé un ton posé et parfaitement neutre sans la moindre intonation de supplication ou de colère. Je restais maître de moi-même et mes ressentis ce qui en somme était un grand avantage. Je n’avais pas pour habitude d’imposer ainsi des conditions, elle se faisait d’elle-même car je foutais la fille hors de chez moi tôt le matin ou bien je partais sans un mot si j’étais chez elle, mais cette fois-ci deux précautions valaient mieux qu’une et cela lui laissait une dernière chance de fuir. Une dernière excuse avant qu’elle ne soit définitivement perdue pour une nuit. Je redoutais le lendemain, naturellement, en me demandant quelle serait notre réaction à tous les deux une fois de nouveau sobre.
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MessageSujet: Re: Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ EmptyDim 21 Mar - 17:53

Il mit un certain temps avant de me concéder son nom, un sourire aux lèvres. Zéphyr. Comme le vent glacial. Pourtant, lui ne me semblait pas si froid que ça, ce soir.

« Hum, je suis sûre que ça se cri très bien, comme nom... »

Je n’avais pu m’en empêcher, et rit de ma propre réflexion. Je commençai à dire des choses sans réfléchir plus que ça, à cause de la vodka. Et puis, il fallait bien que je redevienne un peu moi-même, et que je relance un peu la provocation. J’avais eu du mal à le déstabiliser, et j’attendais de voir sa réaction, curieuse de savoir si ma réplique eu l’effet escompté.
Lorsqu’il me saisit le poignet, avec une certaine violence, je ne fus pas tant surprise, et à la place de ressentir de la frustration à cause de la fin du contact avec son avant bras, ce geste attisa mon envie. J’aime les hommes forts, et je pouvais sentir qu’il s’était légèrement contenu. Il prit son temps pour relâcher mon poignet, ce qui ne me déplut pas... Un jeu dangereux ? N’était-ce pas l’impression que j’avais depuis le début des réjouissances ? Mais je n’aurais pas attribué ce terme aux contacts physiques.

« Hum, ça risque de poser des problèmes dans la suite des évènements... »

Il détourna son attention en se massant à l’endroit exact où mes doigts l’avaient à peine effleuré. Il craignait donc à ce point le contact. Je pus voir dans son désintéressement soudain qu’il m’avait laissée involontairement récupéré une partie de l’emprise que je possédais sur les hommes. Un léger sourire de satisfaction naquit sur mes lèvres. Je me reprenais, ne lui laissant plus le contrôle total de la situation. Je sentais qu’il commençait à perdre petit à petit ses moyens, sûrement à cause de l’alcool. Si je n’avais pas eu cette envie pressante de quitter les lieux en sa compagnie, j’aurais commandé deux nouveaux verres, afin d’affirmer ma domination un peu mieux qu’elle ne l’était à l’instant présent. Il me tardait de sortir du bar et d’aller chez lui. Ne serait-ce que pour m’éloigner des regards assassins de John, mais aussi parce que j’en étais au stade où je perdais le contrôle de mes actes, ce qui pouvait être plus que gênant devant autant de monde.
J’abandonnai l’idée de prendre une nouvelle vodka, de peur des effets du lendemain matin. Si je buvais trop, je n’étais pas certaine de pouvoir me réveiller à temps pour partir dès l’aurore. J’allais plutôt dormir profondément et me réveiller avec tout un orchestre de tambour enfermé sous ma boîte crânienne. Ce que je devais éviter à tout prix, afin de ne pas perdre ce "jeu dangereux", comme il l’avait si bien nommé. Il releva mon visage de deux doigts sous mon menton, et planta de nouveau son regard dans le mien. Je détestais quand il faisait ça, car je perdais à chaque fois une partie de mon assurance, et de ma lucidité. Il m’énonça ses règles du jeu, qui ressemblait étrangement aux miennes. Mise à part que je n’en faisais jamais part à mes victimes, sinon où était le plaisir ? Si je prévenais les hommes de ma future conduite, bon nombre d’entre eux quitteraient le bar, me privant du plaisir sadique de les abandonner, et de briser le couple si parfait qu’il forme avec Madame Parfaite. Mais cette fois ci, il me vint à l’esprit que les règles allaient changer, et qu’il allait encore me prendre de vitesse le matin venu. J’avais une certaine appréhension quant à la suite de la soirée, mais je n’en fis rien paraître, acquiesçant de la tête à ses conditions. Je n’allais sûrement pas le laisser là et partir toute seule de mon côté, alors qu’il commençait tout juste à relâcher sa vigilance.

« Voyons, oublie un peu ton lit, j’ai bien envie de tester la salle de bain, je suis sûre qu’on peu y faire tout un tas de choses intéressantes... Franchement, tu trouve que j’ai une tête à tomber amoureuse ? Réserve ce genre de réflexion aux gamines fan du Titanic et compagnie, veux-tu. Je me rapprochais de son visage, mon regard profondément ancré dans le sien. Sinon les autres règles me vont très bien, et je pense que l’alcool aidera la mémoire à oublier. Et je ne quitterai certainement pas ce bar seule. »

Par contre, il pouvait toujours courir pour que j’efface définitivement de mon esprit la perfection de ses avant bras. C’est tellement rare d’en trouver de si beau, que je n’allais certainement pas les oublier. Ah, la chasse à l’homme ne serait plus la même après cette nuit, j’en étais persuadée. Certes, je lui avais dit que je l’oublierais, mais je ne manquerais certainement pas de comparer mes futures victimes à Zéphyr. Il était trop différent pour que je l’oubli du jour au lendemain. Mais aucuns soucis pour l’adresse et le lieu. J’étais allée dans un nombre beaucoup trop important d’appartement pour me souvenir ne serait-ce que du quartier où je me rendais. Et pour le bar, même chose. Je fréquentais presque tout les établissements de Londres, changeant tous les soirs. J’aurais oublié dans deux jours celui où j’avais été ce soir.

« Bon, maintenant que nous sommes d’accord, on pourrait peut-être sortir, non ? Il y a trop de monde ici... »

Sur ce, je me saisis de son poignet afin nous frayer un passage à travers la foule, et de l’attirer vers la sortie. Arrivé dehors, je relâchais immédiatement sa main, pour éviter le genre de réaction qu’il avait eu quand je lui avais frôlé l’avant bras. Je sortais de ma poche un paquet de cigarette, et m’en allumai une avant le ranger. Je pris une inspiration, laissant la nicotine investir mes poumons. La tête me tourna légèrement. Je tiens assez bien l’alcool, mais le mélange avec le tabac était assez dangereux sur moi. Je me tournai vers lui, appréciant le léger vent frais qui soufflait dans la rue. Cela faisait du bien, de se rafraîchir un peu. Je fermais les yeux un instant, profitant de l’air, avant de lui demander notre destination.

« Quel est le chemin pour rejoindre ta salle de bain ? »
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MessageSujet: Re: Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ EmptyDim 21 Mar - 19:28

Je ne pus m’empêcher de rire à sa réflexion sur mon prénom, trouvant là une réaction singulière pour une fois que je concédais à donner mon prénom. J’attendis que mon rire se meurt pour acquiescer en sourire.

« Oh bien douce mélodie pour moi. Après faut-il encore savoir le dire de façon lascive. »

Mes règles lui convinrent et je fis mine de ne pas retenir sa réplique sur les filles amoureuses. J’avais vu trop de filles transies pour croire qu’il existait encore une espèce qui était immunisée contre ce genre de foutaises. Je la jaugeai une fraction de seconde avant de décider qu’elle disait vrai et qu’il y avait peu de chance pour que j’ai des ennuis avec elle plus qu’une autre. Sa soudaine envie de sortir m’amusa même si d’un certain côté cela annonçait le début de la guerre entre ma fierté et mon désir. L’un comme l’autre était trop violent pour que je puisse déjà parier sur un vainqueur. J’haussais les épaules sans grande conviction, ne me montrant pas plus enclin que ça à exhausser ses caprices. J’eus à peine le temps de prendre ma veste que je la sentis saisir mon poignet. Un bref grognement s’échappa de ma gorge. En temps normal je me serai arcbouté pour résister à cette légère traction puis je l’aurai repoussé sans la moindre délicatesse, dans l’unique but qu’elle me foute la paix mais maintenant, après tant de verre, je n’avais pas sincèrement l’envie de faire de la résistance à ce stade. Il me suffirait juste de me montrer une fois de plus indifférent à l’extérieur pour lui rendre la pareille. Elle me relâcha promptement avant même que je n’esquive un geste brutal pour me défaire de cette emprise pourtant si douce. Pour lui faire comprendre mon ressentis, je lui accordais un regard noir, gestuel dans laquelle j’avais la fâcheuse tendance à laisser voir les côtés les plus noirs de ma personnalité.
Je pris sans la moindre gêne son briquet dans sa poche pour allumer ma propre cigarette et jouer un instant avec la flamme vacillante avant de le remettre au même endroit que je l’avais pris. Je lui indiquai une direction d’un bref signe du menton, coinçant la cigarette entre mon index et mon majeur. Lorsque la brise légèrement me caressa, je rejetai la tête en arrière et fermai les yeux pour mieux profiter de ce rafraîchissement. J’ai toujours adoré le vent, d’autant plus s’il est frais voir froid. Laissez sa langue glaciale engourdir chaque parcelle de peau nue est une véritable source de bien-être, aussi étrange que cela puisse-t-il paraître. A croire que mes parents ne se sont pas trompés sur une chose : mon prénom.

Je me suis rapproché d’elle, pouvant enfin apprécier la différence de taille, même minime. J’ai pris son visage entre mes mains, penchant la tête vers elle pour poser mes lèvres sur les siennes. J’ai toujours aimé surprendre mes victimes par un unique moment de chaleur humaine, en un baiser tendre, bien que cette fois-ci je le prolongeai plus que les autres fois ; mais elle ne le saura jamais. Son souffle, saturé de nicotine avant le mien, me procurant une nouvelle sensation enivrante, me découvrant là une nouvelle addiction à laquelle je ne pourrai sans doute pas regoûter immédiatement. J’ai à peine reculé mon visage du sien, gardant le regard bas avant de lui mordre à peine la lèvre inférieure. Je me suis vivement écarté pour prévenir à toutes réactions violentes avant de déclarer en riant.

« Et tu n’as pas finis de payer tout ce que tu m’as fais endurer dans ce bar. »


Je pinçai ma cigarette entre mes lèvres avant d’enfiler ma veste et prendre la direction que je lui avais indiquée plus tôt. De façon plus que dérangeante, maintenant que nous avions quitté le bar, diverses images et lubies m’assaillaient, toutes la concernant de près – même d’un peu trop près. Je marchais sans un mot à ses côtés, laissant mon esprit vagabonder avant de reprendre mes réflexions cruellement dérangeantes.

« Qu’est ce qui foire chez toi pour que tu ne sois pas foutue de t’assagir et te faire le même mec tous les soirs ? Il suffit que tu en trouves un suffisamment libidineux pour être satisfaite et comme ça tu pousseras l’autre barman à devenir gay et ça, ça sera un bienfait pour la société féminine crois-moi. Et ne t’avise pas de me retourner la question où je te traîne dans ce bar et je dis à ce mec qu’il peut faire ce qu’il veut de toi car en vérité il t’attire profondément mais jamais tu n’oseras l’avouer. Ou bien je me contente de te planter là et d’aller me faire une de ces blondasses débiles qui traînent toujours à Soho. Mmh alors ? Qu’est ce qui cloche chez toi ?»


Je l’ai sondé d’un regard avant de nouveau de me désintéresser totalement, reportant mes yeux au loin à la recherche d’une chose quelconque qui pourrait m’occuper un peu. Une dizaine de minutes plus tard je lui cédais le passage à la porte d’entrée. J’ai refermé la porte derrière moi et ai repoussé Wendy contre un mur, connaissant la maison par contre malgré le noir complet qui régnait. Silencieux, j’écoutais sa respiration, et guettai ses mouvements avant de l’embrasser à la gorge, lui retirant un bouton de plus à sa chemise, chose qu’elle n’avait pas osé faire dans le bar. Dans un bref moment libérateur j’avais pu me laisser aller un baiser plus passionné, aiguillonné par le simple désir. Désir de lui accorder un peu plus pour mieux la faire languir par la suite. Désir de contact brûlant. Désir de désir.
Je me reculai doucement d’elle et allait allumer la salle à manger pour procurer un minimum de lumière. Je retirai ma veste pour la balancer sur une chaise et me tournais de nouveau vers elle, diverti.

« Approche. Ose donc. Je ne te garantis pas que je vais te rendre les choses faciles mais qui ne tente rien n’a rien…. »
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Wendy J. Petter
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MessageSujet: Re: Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ EmptyMar 23 Mar - 20:21

Je n’accordais pas la moindre importance à son regard haineux après que je l’eusse sorti du bar de force. L’espace d’une fraction de seconde, je perçu dans le regard qu’il m’asséna quelque chose qui m’effraya. Pendant un instant, il avait vraiment paru dangereux. J’avais bien fais de relâcher son poignet si tôt sorti. Par contre, que j’en fasse autant au cours du reste de la soirée, il n’y avait rien de moins sur... Je commençais à perdre ma lucidité, et le contrôle de mes gestes. J’allais probablement agir sans réfléchir, et j’espérais qu’il avait consommé assez d’alcool pour ne pas réagir comme il venait de le faire. Il se servit directement dans la poche de mon short pour prendre mon briquet, et allumer sa propre cigarette, avant de le remettre là où il l’avait pris sans la moindre gêne. Ce qui ne me dérangea pas tant que ça. Mis à part le fait que je n’avais pas le droit de le toucher, mais que lui ne se privait pas, de son côté. Je ne le comprenais vraiment pas. Il m’indiqua la direction à prendre, et eu la même réaction que moi lorsqu’il sentit le vent sur son visage, fermant les yeux. Je l’observais, me disant qu’en cet instant, il n’avait rien de dangereux. Ce Zéphyr avait l’air différent de celui que j’avais côtoyé jusqu’à présent. Je restais là, à le regarder profiter de la brise, quand il se rapprocha de moi et emprisonna mon visage entre ses mains, avant de m’embrasser, plus longuement que devant le comptoir. Cet instant de douceur venant de sa part me déstabilisa, surtout après avoir vu cette lueur noire dans son regard. Je ne pus m’empêcher de poser une main sur son épaule, légèrement plus haute que les miennes. Mais je retrouvais celui qu’il avait été jusqu’à présent lorsque, mettant fin à ce baiser, il écarta légèrement son visage, avant de me morde la lèvre inférieur. Je restai figée un instant, perturbé par son comportement, encore une fois. Et par mes propres sensations. D’habitude, je ne ressentais rien de particulier envers les hommes que je piégeais. Mais avec Zéphyr, j’avais du mal à contenir ces élans de désir qu’il provoquait chez moi par son assurance, son effronterie, par ses actes, tous plus inattendus les uns que les autres.

« Hum, cette douce torture n’est par pour me déplaire. »

Oui, ses gestes avaient beau me décontenancé, j’en appréciais la violence contenue, qui montrait que je n’étais pas la seule à céder le pas à mes envies. Je m’avançais dans la direction qu’il m’avait indiquée, appréciant ma cigarette, tout en en redoutant les effets, qui se faisaient de plus en plus sentir. Je pris une inspiration, fermant vaguement les yeux, avant d’être assaillie par une autre de ses questions sans réponses dont il semblait détenir le secret.

« Je ne te retournerai pas la question, n’empêche qu’il n’y a pas que moi qui ai un problème. Et je trouve mon plaisir dans la diversité, il est inconcevable qu’un seul homme puisse me combler, aussi doué soit-il. J’ai trop d’exigences pour ça. Et John a déjà de quoi devenir gay face à la vie que je mène. Ce gars a un sérieux problème aussi. Et je préfère encore le flinguer plutôt que d’avoir à passer ne serait-ce qu’une minute en sa compagnie. Ma foi, si de ton côté tu préfère te taper une de ces décolorées écervelées qui te feront une scène le lendemain matin parce que tu les foutras dehors sans le moindre ressentiment, c’est à toi de voir. Personnellement, je ne vois pas où se trouve l’intérêt du jeu quand la partie est gagnée d’avance, surtout s’il est accompagné d’embrouilles... »

J’étais assez fière de ma réponse. Enfin, surtout d’avoir réussi à aligner autant de mots dans une phrase cohérente après le mélange détonnant formé par le tabac et l’alcool. Je l’observais un instant, cherchant une réaction quelconque de sa part, avant de me concentrer sur l’extrémité rougeoyante de ma cigarette, attisée à chacune des inspirations que je prenais. A peine avais-je jeté mon mégot que nous arrivions enfin à destination. Il me laissa entrer la première, et referma la porte derrière lui, nous plongeant dans l’obscurité la plus totale. Ce qui ne le dérangea pas pour me pousser contre un mur. Je pouvais à peine entendre sa respiration, tentant de calmer mon rythme cardiaque. Il m’avait de nouveau surprise, ce qui était de plus en plus difficile à dissimuler vu mon état, bien au large des côtes de la sobriété. Je restai là, immobile, quand il m’embrassa dans le cou, tout en détachant le cinquième bouton de ma chemise. Il n’en restait plus que deux, maintenant. Je ne pus me retenir de me mordiller la lèvre inférieure, ce qui était toujours mieux que de laisser échapper un soupir. Chose qui m’aurait fait céder le peu de terrain que j’avais récupérer. Il s’éloigna lentement, tandis que je restais contre le mur où il avait commencé à lâcher un peu la bride de sa passion, dans le noir. Il alluma une lampe, procurant un peu de luminosité dans son appartement. Il retira sa veste, et se retourna vers moi, une lueur d’amusement au fond de ses iris bleus. J’ai toujours aimé les défis, et dans le cas présent, le jeu semblait en valoir la chandelle.
Je m’approchai de lui dans la lumière tamisée, contenant à grand peine mes propres envies. Je laissais courir mes doigts sur sa mâchoire avant d’y déposer un baiser. Puis, rapprochant mes lèvres de ses oreilles, je susurrai de la voix la plus lascive possible son prénom, tout en détachant à mon tour un bouton de plus à sa chemise.

« Zéphyyyyyyr.... »

Et avant qu’il ne puisse réagir, je mordillais à peine le lobe de son oreille, point sensible chez la plupart des gens, et me retirai le plus rapidement possible, pour prévenir la moindre réaction de sa part, sachant qu’il avait du mal avec le moindre contact un peu trop rapproché. Je m’aventurai dans son appartement, faisant mine de prêter attention à la décoration, alors que chacune de mes pensées étaient concentrées sur Zéphyr. Un peu trop à mon goût, d’ailleurs. Le fait qu’il m’attire à ce point était dérangeant. Non pas que je m’attachais à lui, loin de là ! Je ne développe jamais ce genre de sentiment envers mes victimes, grand bien m’en fasse. Il n’empêche que, de tous les hommes que j’avais pu avoir au cours de mes années de débauches, aucun ne lui arrivait à la cheville. Je trouvais en lui la plupart des caractéristiques qui m’intéressaient chez un homme. Mais d’un autre côté, je ne supportais pas qu’il soit assez intelligent pour me piéger à mon tour. Et ce que j’exécrais au plus haut point, c’était ses questions. Où allait-il les trouver, je me le demande. J’avais l’impression, à chacune d’entre elle, qu’il avait compris avec précision ma façon de faire, et qu’il devinait exactement les sujets qui me mettraient mal alaise.
Après mon petit tour d’inspection, je me tournai à nouveau vers lui, laissant courir de nouveau mes yeux sur ses avant bras, puis remontant le long de son bras, avant de m’attarder sur la parcelle de son torse que j’avais découverte en ouvrant un peu plus sa chemise. Ma théorie sur les avant bras se révélait être d’une exactitude à couper le souffle, dans le cas présent, et il était assuré que qu’il n’aurait bientôt plus rien sur le dos.
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Zéphyr O. Mitchell
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MessageSujet: Re: Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ EmptyJeu 1 Avr - 23:36

« Il faut savoir être raisonnable. Je n’ai aucun problème, ce sont les autres qui risqueraient d’en avoir avec moi s’ils venaient à trop rester figés non loin de moi. Réfléchis ! Es-tu trop idiote pour avoir conscience que je suis quelqu’un d’instable ? Je ne pense pas… Tu ne peux trouver ton plaisir dans la diversité, tu te persuades simplement de ça pour mieux cacher que tu ne saurais assumer un attachement trop…radical. Et tu sais, tôt ou tard quelqu’un flinguera John, avant qu’il ne puisse se porter sur une autre fille alors sois plus clémente. Vois le plus comme quelqu’un de condamné, à défaut d’avoir de la compassion tu auras de la pitié mais il n’y verra que du feu… »

Un simple haussement d’épaules marqua mon détachement parfait de la question et soulignait d’autant plus mon manque de réaction face à sa propre réponse qui se voulait d’avoir plus de répartie que les précédentes. Je croisai son regard, me montrant indifférent jusqu’à ce que mes yeux laissent entrevoir une lueur d’amusement durant une fraction de seconde, avant que je ne détourne une fois de plus mon attention. Mon manque de précision, cette horrible aptitude à rester évasif dans mes propos et pourtant si assassin à la fois, et mes regards aléatoires tantôt légers, tantôt glacials, avaient pour effet notoire de déstabiliser mon interlocuteur, le mettre en position d’inconfort ou pire encore, de faiblesse. Et j’adore en jouer. Wendy n’était pas une des plus simples à ébranler et pourtant une fois que ce fut fait, cela devint progressivement de plus en plus aisé, sans doute soutenu par l’alcool. A présent j’avais le délicieux avantage de pouvoir plus ou moins lire à cœur ouvert dans son regard et décelé la moindre trace d’incompréhension.
Lorsqu’une fois à mon aise, elle s’approcha pour laisser courir ses doigts le long de ma mâchoire je ne pus m’empêcher de la juger avec méfiance, relevant le menton. Elles finissent toutes par faire une connerie, et Wendy, j’en étais convaincu, ne ferait pas exception à la règle. Il y a des choses qui sont à ne pas dire, d’autres à ne pas faire et le bref aura de défi qui nous avait rapproché avait mis en alerte mes sens. Je la laissai y poser un baiser sans esquisser le moindre geste pour aller dans son sens mais lorsqu’elle murmura mon prénom, je ne pus que fléchir doucement. La plupart des muscles de mon dos se dénouèrent à cet instant précis alors que j’inclinai la tête en avant, les yeux mi-clos avec une docilité et une soumission qu’on ne me connaissait pas.
Elles finissent toutes par faire une connerie.
Un rapide coup de sang me fit me redresser dans un geste brutal, mélange violent entre le froid et le chaud, le tendre et le dur, le calme et la tempête. Dans un mouvement qui m’échappa, relevant plus de l’instinct que de la réflexion, je manquai de lui asséner un coup involontaire dans les côtes. Le bout de mes doigts ne fit que frôler sa chemise alors qu’elle reculait rapidement. Au moins elle a l’instinct de survie celle là. Je plantais mon regard sur elle, tentant de savoir si je l’avais enfin convaincu de foutre le camp tant qu’elle le pouvait encore ou non ; son immobilité m’abattu tout en éveillant en moi un soif sauvage de l’aventure.

« Tu es folle… » murmurai-je plus à mon intention qu’à la sienne.

Alors que je baissais la tête, mon sourire s’élargit et une fois de plus une irrésistible envie de rire me pris la gorge. Folle. Du coin de l’œil je l’observais, ne comprenant pas ce qui l’incitait à prendre le risque de rester ici. L’alcool devait jouer son rôle maître dans le spectacle. Je la laissais déambuler dans l’appartement sans me soucier de ce qu’elle pouvait y voir, bien plus dérangé par cette chemise qu’elle avait ouverte. Je restais perplexe, lui tournant le dos de façon obstinée avant de lui jeter un regard par-dessus mon épaule, sombrant brutalement dans un état de quiétude paradoxal. Je soupirai, la surveillant sans broncher, me demandant uniquement ce qu’elle allait pouvoir tirer de cette visite improvisée et si je devais m’en méfier ou laisser passer. Je me désintéressai d’elle, du moins d’apparence, pour me servir un verre contre tout bon sens. La sensation grisante de l’alcool fort brûlant ma gorge, ravageant ma bonne conscience. Faudrait-il encore que j’en ai une. Mes pensées ne m’appartenaient plus. Tout allait trop vite et pourtant je me trouvais trop long à la détente. Je remplis le verre une seconde fois, pour m’approcher de Wendy silencieusement. Je n’ai jamais fais partis de ces gens qui font profil bas pour se faire pardonner, qui lance un regard navré et baisse le nez pour appuyer de façon exagérée toute culpabilité et les excuses orales ne sont nullement quelque chose que je sais employer. Aussi bien pour me laver les mains de mon comportement plus qu’imprévisible, j’ai pressé mes lèvres sur sa tempe en lui mettant mon verre dans les mains.

« De toute façon tu es déjà saoule… »

Je me massai doucement la nuque, me demandant dans quel état nous finirions la soirée. Mon propre flegme m’inquiétait mais déjà j’observais la situation avec recul comme un spectateur et non plus l’acteur de mes gestes. Je savais parfaitement qu’elle seule pouvait provoquer un nouveau chavirement dans mes attitudes. Il suffisait d’un simple contact qui révolterait ma fierté pour que l’arrogance et une violence contenue ne reprennent le dessus. Je ne détachais pas mon regard d’elle, ayant conscience qu’en quelques fractions de seconde, la situation pouvait virer du tout au tout. Un frisson offensif parcourut mon échine alors que tout mon être se souvenait de la sensation contradictoire qu’elle avait fais naître en prenant le risque du contact les minutes d’avant. Electrisé à ce simple souvenir, je n’eus qu’à la pousser d’une faible pression pour qu’elle ne heurte de nouveau un mur doucement. Je me suis rapproché, l’obligeant à lâcher le verre pour que je puisse glisser mes doigts entre les siens. Le cristal se brisa au sol, répandant la vodka à même le sol sans m’inquiéter. J’approchais mes lèvres de son oreille, devenu habitué à ses manières entre nous.

« Tu sais que tu vas payer cher … ? J’aurais pu te noyer mais…je dois avoir ce côté sadomasochiste qui me pousse à tendre l’autre joue. »

Je restai contre elle, ayant calé mon visage dans son cou. Je respirais son odeur, certain de la connaître sans parvenir à mettre le doigt dessus. Frustré de laisser quelque chose d’aussi singulier me glisser entre les doigts, je la mordis avec sans doute moins de retenu que dans la rue, ayant bien connaissance de la sensibilité du nerf à la base du cou.

« Je te laisse deux minutes de pure liberté. Seras-tu encore suffisamment sobre pour savoir en profiter ? Ce temps écoulé, je ne réponds plus de mes réactions brutales… » Ai-je sifflé à bout de souffle, sachant que l’adrénaline affolait mon cœur.
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MessageSujet: Re: Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ EmptySam 3 Avr - 1:55

Il repartit une fois de plus dans un de ses discours qui me coupait le souffle à chaque fois. Je ne comprenais pas comment il était possible de rester aussi lucide après une telle consommation d’alcool. Personnellement, j’en étais bien incapable, et ce contre ma volonté. Si j’avais pu garder ne serait-ce qu’une once de ma conscience encore active, j’aurais pu tenter de reprendre le contrôle de la situation. Mais mes sens étaient de plus en plus embrouillés, et cette perspective était tout sauf envisageable. Je laissai couler le flot de ses paroles, n’écoutant que sa voix sans en comprendre tout à fait le sens. Je saisissais quelques mots, parfois des bribes de phrases, mais sans y trouver de sens particulier. Idiote, instable, attachement... Je n’arrivais pas à les coordonner dans une seule et même phrase. La seule chose que je compris, c’est que quelqu’un flinguerai John le barman. Pourquoi et qui, je ne sais pas, mais je devais le considérer comme un condamné.

« Bah, si tu le dis, mais je n’irai sûrement pas éprouver de la pitié pour lui. Qu’il crève ou pas m’est totalement indifférent, dès l’instant que quelqu’un se trouve derrière le bar pour me servir, tout va bien. »

Une réponse inutile de plus. J’en étais arrivée au stade où parler devenait dangereux pour moi, l’alcool s’insinuant de plus en plus dans mes veines.
J’avais bien fait de m’éloigner de lui après ce rapprochement physique, car comme prévu il fut suivi d’une réaction que je suppose incontrôlée, comme une sorte de réflexe. Je sentis ses doigts effleurés ma chemise, visant l’endroit où se trouvaient mes côtes quelques secondes plus tôt. Je ne voyais pas comment faire pour endormir son instinct obstinément fermé au moindre contact. Ce qui était mon problème principal pour le moment, car il pourrait se révéler gênant par la suite, comme je le soupçonnai depuis le début. Mais bon, je trouverais bien la solution, il y a toujours une solution. Je faisais confiance à mes talents cachés pour ça. Peut être était-ce là une folie de ma part, car je ne pouvais m’appuyer sur mes expériences précédentes face à Zéphyr, tant il était unique. Je ne savais absolument pas comment m’y prendre avec lui, faisant appel à mon inconscient. Ou peut être tout simplement à l’alcool qui circulait en moi, je ne saurais le dire. Sûrement un peu des deux. J’essayais d’interdire à mon cerveau la moindre réflexion, sachant qu’il n’y avait rien de mieux pour me perdre complètement, et me laisser surprendre. Ce qui était arrivé un peu trop souvent à mon goût.
Mon principal souci pour l’instant était d’éviter à tout prix son regard, glacial et brûlant à la fois. Si j’arrivais à brider mes envies pour le moment, mon état actuel m’empêchait tout contrôle sur mon propre regard. Les yeux sont le miroir de l’âme. Et dans ce cas précis, j’étais persuadée que mes prunelles me trahissaient depuis le début, lui laissant voir le moindre étonnement, percevoir la déstabilisation qui m’envahissait à chacune de ses questions. J’essayais tout de même de l’observer, sans le regarder directement, mais dans le coin de ma vision. Je le vis se servir un nouveau verre. Finalement, je n’avais pas eu besoin de lui offrir un autre verre dans ce bar, il s’affaiblissait tout seul. Ma solution se trouvait peut être là, dans ce liquide qui se mêlait à présent à son sang, se répandant dans chaque parcelle de son corps, et qui devait lui embrumer peu à peu l’esprit. Inconsciemment – l’alcool ouvre la voie à mon inconscient, faisant ressortir mes envies profondes – je me rapprochais doucement du mur, avant de me faire une nouvelle fois surprendre par Zéphyr. Je ne l’avais pas entendu s’approcher, et me retournais vivement quand il posa ses lèvres sur ma tempe. Oui, j’étais saoule, mais lui aussi, pour mon plus grand plaisir. Je me saisis du verre, en avalant une gorgée. A ce rythme là, le sang allait quitter mes veines et être remplacé par de la vodka. Puis je me retrouvais une nouvelle fois contre le mur, tombant dans le piège que je m’étais tendue toute seule. Sa main pris la place du verre dans la mienne, faisant tomber son ancien occupant. Le bruit du verre se brisant sur le sol m’électrisa, pour une raison qui m’est inconnue. Peut être que ce son annonçait une brèche chez mon adversaire, me prévenant de saisir ma chance quand elle se présenterait à moi. Et elle ne tarda pas. Je ne parlais pas, pas pour l’instant, reportant toute mon attention sur ses mots, essayant d’en comprendre le sens. Décidément, j’en avais des choses à payer avec lui !

« De toute façon, je suis déjà noyée dans l’alcool. » murmurais-je à son oreille, me gardant bien de réitérer l’acte fou que j’avais commis quelques minutes auparavant, qui avait rajouté quelques douces tortures de plus sur ma liste.
Puis, sans crier garde, la foudre s’abattit sur moi lorsqu’il me mordit à la base du coup. J’étais horriblement sensible au niveau de ce nerf, et j’évitais en général que mes victimes s’attardent sur cette partie de mon corps. En général. Mais il échappait à la norme depuis le début, pourquoi se rangerait-il maintenant ? Je ne pu m’empêcher de planter mes ongles dans la chair de sa main. Ce qui était toujours mieux que de laisser échapper un soupir ou tout autre son. Je pouvais sentir mon rythme cardiaque s’accélérer progressivement, à mesure qu’il prolongeait cette étreinte. J’avais deux minutes devant moi, j’allais tenter d’en profiter un maximum, avant de perdre également le contrôle de mes réactions, qui pouvaient parfois être violente, pour peu qu’il trouve mes points sensibles.
Je abandonnai ma tête contre dans son cou, me laissant envahir par les effluves de ce parfum qui m’était si cher. Je confiai ses deux minutes à mes impulsions premières, sans faire preuve de réflexion, ce qui n’était pas dans mes habitudes. J’aime tout calculer à l’avance, mais cela n’est possible que lorsque je me trouve en face d’un homme banal. Je mis donc de côtés mes techniques habituelles, goûtant au plaisir de donner libre cours à mes désirs. Je pressai mes lèvres près de sa jugulaire, sentant le sang battre sous mes lèvres. De ma main libre, je défis un bouton supplémentaire, et laissai courir mes doigts sur son torse, de plus en plus à découvert. Je remontai le long de ses muscles, m’attardant quelques instants sur sa clavicule, avant de faire glisser ma main sur sa nuque. Je m’arrêtais avant d’atteindre ses cheveux. Ce serait pour plus tard, je jugeai qu’il était encore trop conscient pour que je me risque à ce jeu là. Cependant, je commis tout de même une faute, qui m’attirerait sûrement ses foudres, mais je n’eus pas le temps de contenir mon geste, l’alcool l’emportant sur la raison. Je m’approchai une nouvelle fois de son oreille, confirment ses pensées.

« Oui, je suis folle. »

Et je mordillais le lobe de son oreille, ne pouvant cette fois lui échapper, étant emprisonner entre lui et le mur. A partir de ce moment, je perdais le dernier semblant de conscience que j’avais garder jusque là, laissant le champ libre à mes envies et désirs.
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MessageSujet: Re: Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ EmptySam 3 Avr - 21:27

Ses ongles se plantèrent dans ma main sans amorcer la moindre réaction chez moi, aussi infime soit-elle. Je n’ai jamais rien eu contre la douleur et encore moins lorsque l’alcool en diminue sa force. J’ai vu bien pire qu’une simple fille qui se prend pour un chat et viens même à me délecter de ce genre de détail sordide. Ma mâchoire aurait pu se crisper sous l’effet de la surprise de cette nouveauté mais trop soucieux de trouver le juste milieu entre le plaisir et la douleur provoqué par une morsure, je me tins bien de sursauter. Le rapport entre le jeu et une véritable tendresse sembla s’altérer lorsqu’elle posa sa tête contre moi, et n’ayant plus la sensation de la bloquer mais de l’enlacer, je restai immobile. Ma vigilance, agréablement assoupie, il ne me restait plus que ma curiosité à satisfaire ; aussi bien restai-je attentif à ses gestes, tentant en fin d’en définir le but. Sentir sous souffle dans mon cou fit glisser en moins une onde de chaleur accrue par le contact de ses lèvres.

« Qu’est ce qu… »

Je me tus à l’instant même où ses doigts défirent un nouveau bouton. Éperonné par une méfiance ancrée dans mes os, j’eus pour premier réflexe de vouloir fuir le contact en reculant légèrement puis, bien que tendu, je revenais à elle pour lui laisse en bonne et due forme son instant de pouvoir. Quel carnage. Comme étranger dans mon propre corps je sentais ma peau frémir sous ses doigts sans pouvoir contrer le phénomène. Sa main glissa dans ma nuque, nœud de toutes les tensions mais en quelques secondes j’avais appris à me forcer la main, à la laisser faire comme elle l’entendait et non comme mon caractère bien trempé l’aurait souhaité. Je m’attendais à sentir ses doigts se glisser dans mes cheveux et fus déconcerté de constater qu’elle ne le fit pas. Je posai sur elle un regard troublé par cette retenue en m’en trouvai presque déçu, sensation qui ne manqua pas de m’inquiéter. L’alcool me rendait les réflexions de plus en plus laborieuses et lorsque je voulus lui adresser une question, elle détourna aisément mon attention en s’approchant de nouveau de mon oreille. Elle eut beau me parler, je restais encore dérangé par cette impression de déception qui m’avait furtivement envahie durant une seconde. Le retour à la réalité fut brutale, aussi bien pour moi que pour elle au vue de ma réaction. Dieu je lui laissais une liberté insensée et il fallait qu’elle joue avec le feu. Si ce geste anodin pouvait être source de plaisir pour moi, il était aussi générateur de réactions emportées. J’avais resserré ma main sur la sienne, la plaquant de nouveau au mur sans le moindre ménagement alors que je l’en avais légèrement écarté auparavant sans en avoir conscience. Un faible soupir m’échappa malgré tout lorsque je fermais les yeux, encore hanté par cette horrible sensation de ravissement. Je libérai doucement sa main, préférant veiller à ne pas la faire souffrir involontairement.

« Réflexion faite, je vais te noyer… » dis-je en riant doucement, venant poser mon front contre le sien.

Et là, l’expression « reprendre du poil de la bête » sembla prendre tout son sens alors que je retrouvais mon assurance, bien qu’imbibé d’alcool. Je n’ai jamais aimé laisser quiconque me mener. Je suis le meneur dans le groupe, et non le spectateur, et c’était là tout le problème avec Wendy. Elle semblait avoir plus l’habitude d’hommes qui se mettent en quatre pour elle que de devoir sans cesse se méfier. En l’espace de quelques heures elle était passée du statut brave fille aventurière, à celui de fille suicidaire mais qui me plaisait bien, suffisamment intelligente pour éveiller en moi des choses que je tiens loin de la portée de tout individu.

« Tu n’as pas peur de l’eau j’espère ? Car sinon je vais avoir du mal à réellement te noyer… »

J’haussai légèrement un sourcil, affichant un air tout ce qu’il y a de plus sérieux, en dehors du fait que j’étais resté contre elle, la bloquant contre le mur. Contre son gré ou non, je pris l’initiative de la soulever sans attendre de réponse. Le plus pénible fut encore de parvenir à la tenir suffisamment fermement pour que si elle bouge cela ne me gêne pas. J’avais reçu auparavant plusieurs coups volontaires ou involontaires dans ce genre de situation et ne tenais pas à pouvoir affirmer de nouveau que l’on peut saigner facilement de la lèvre ou du nez. L’odeur entêtante de son parfum me chatouilla de nouveau la conscience et je faillis ravaler ma fierté et lui demandé ; au dernier moment l’orgueil l’emporta et je restai taciturne. J’entrai à reculons dans la salle de bain pour mieux pousser la porte, appréciant l’obscurité qui offrait repos à mes yeux. Je la reposai doucement au sol.

« Tu bouges, je te tue. »

Cette menace aurait pu être véridique si elle avait été adressée à quelqu’un de banal mais elle, je n’avais nullement l’envie de la voir morte, encore moins ce soir. Et pourtant j’avais prévu de la noyer. Je l’embrassai, faisant de mon mieux pour taire mes envies brûlantes, pour mieux détourner son attention. De la main gauche je caressai sa joue, puis effleurai du bout des doigts son cou, sa clavicule puis son ventre avant de défaire les derniers boutons de sa chemise. Depuis mon adolescence je détiens cette dextérité étonnante pour défaire les boutons des chemises. Etrange non ? Je fis doucement glisser cette dernière en dégageant ses épaules. A cet instant précis j’aurais voulu pouvoir distinguer plus que les ombres de son visage, pour pouvoir tenter de trouver une réponse dans son regard. Je la poussai doucement et la fit s’asseoir sur le rebord de la baignoire – suffisamment grande pour la noyer deux fois, car les braquages ça rapporte bien généralement - sans un mot. Je lui ôtai rapidement ses escarpins, sans me soucier de ma propre chemise qui m’avait avant posé problème à être aussi ouverte. Me souvenant de son briquet, je le lui repris dans sa poche, ayant conscience qu’on ne pouvait pas rester ainsi dans une obscurité presque parfaite. Dépréciant la lumière crue d’une ampoule blanche, je préférai abandonner Wendy un instant dans la pièce pour revenir l’instant d’après avec une bougie. J’ai toujours haï le romantisme et tout ce que s’en rapproche mais je préfère la nuit au jour, si bien que je préfère encore les bougies aux plafonniers qui me fatiguent facilement. J’ouvris l’eau avant de m’asseoir à côté d’elle, parfaitement serein.

« Je suis désolé pour ta chemise mais je ne supporte pas les choses à moitié faite. Qu’est ce que cela fait de savoir qu’on va finir noyée ? »
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Wendy J. Petter
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MessageSujet: Re: Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ EmptyDim 4 Avr - 2:17

Pour la première fois depuis le début de la soirée, j’avais enfin réussi à le surprendre. Pour quelle raison, je n’en ai aucune idée. Tout ce que je sais, c’est que lorsque que mes doigts s’arrêtèrent sur sa nuque, il me lança un regard quelque peu perdu, comme s’il ne s’attendait pas à ça. Peut être aurais-je pu remonter un peu plus haut, et glisser ma main dans sa chevelure, mais l’idée ne m’emballait pas plus que ça. Pour l’instant. De toute façon, je m’étais brûlée les ailes à trop jouer sur cette liberté totale qu’il m’avait accordée. En même temps, il n’aurait pas du laisser libre cours à mon imagination dans cet état. Il me plaqua à nouveau contre le mur – ça devenait une habitude chez lui – et raffermit son emprise sur ma main. Ce qui ne me déplut guère. Au contraire, ce geste aviva la flamme de désir qui me consumait lentement. Je pus entendre un faible soupir s’échapper de ses lèvres. Nouveau signe de faiblesse, j’avais réussi à me contenir plus longtemps que lui sur ce terrain. Simple coup de chance, car j’étais sur le point de me laisser aller, et c’est avec peine que je me retins face à tant de violence contenue. Mon Dieu ce que j’aimais ça chez un homme. Mes conquêtes habituelles n’osaient pas s’aventurer à ce petit jeu là, de peur de me faire fuir. Stupides bestioles. Je ressentis une légère insatisfaction lorsqu’il desserra son étreinte, mais ce fut bref, car il me déstabilisa à nouveau en venant appuyer son front contre le mien. J’écoutais à peine ses paroles, me concentrant sur cette odeur que j’appréciais tant. Il évoquait encore la noyade, ce qui m’évoquait à moi la salle de bain. Depuis le temps que je l’attendais celle là !

« Tant qu’on se retrouve dans la salle de bain... Après, je ne me laisserai peut être pas faire, tout dépend de la façon dont tu t’y prends... » dis-je dans un souffle, plantant mon regard embrumé par l’alcool dans ses prunelles.

J’étais encore bloquée contre le mur, mais cela ne me dérangeais pas. Enfin, je ne pus profiter plus longtemps de cette étreinte, car il me souleva de terre, me serrant fermement. N’ayant ni la force, ni la volonté de résister, je me laissais aller contre lui, calant ma tête dans son coup, avant de poser mes lèvres sur sa mâchoire. Puis il me posa sur le sol de la salle de bain, où l’obscurité régnait. Quand il m’embrassa, je sentis une certaine retenue qui m’étais familière, pour avoir eu la même jusqu’à ce qu’il me donne quartier libre. Cette fois, je ne pus retenir ma main, et j’enroulais quelques mèches de ses cheveux autour de mes doigts. Un frisson me parcouru l’échine tandis que ses doigts se baladaient sur ma peau. Une fois qu’il en eu fini avec ma chemise, je m’attaquais à la sienne, défaisant les derniers boutons qui avait résisté jusque là. Je ne pouvais distinguer son visage dans l’obscurité environnante, et je supposai qu’il en était de même pour lui, ce qui m’arrangeait grandement. Il me fit reculer jusqu’au rebord de la baignoire, qui était soit dit en passant immense. Même moi, qui suis pourtant fortunée, possédais une baignoire qui devait atteindre difficilement la moitié de la sienne. Puis il m’enleva mes escarpins, sans un mot, lui qui s’était pourtant si bavard auparavant. Quoique, ce silence m’allait bien, je pouvais tenter de me concentrer afin de le faire languir un maximum de temps avant de ne plus réussir à me contrôler. Je le vis se pencher sur moi, à la recherche de mon briquet, puis il disparut de la pièce un instant, me laissant dans le noir quasi complet de la pièce. J’essayai vainement de distinguer mon environnement, lorsqu’il revint avec une bougie. Une bougie. Qu’est-ce que c’était encore que cette idée là ? J’avoue que je ne suis en rien contre la lueur d’une bougie, bien que je ne sois pas romantique pour deux sous. J’ai toujours eu une préférence pour les lumières tamisées plutôt que d’avoir à supporter la froideur des ampoules électriques. Les hommes avec qui je passais mes soirées avaient le droit d’être romantique, mais venant de sa part, je trouvais ça bizarre. Je lui lançais un regard incrédule tandis qu’il allumait la bougie.
Il s’installa à mes côtés après avoir ouvert le robinet. J’aimais entendre le bruit de l’eau, fermant à demi les yeux.

« De toute façon, tu aurais forcément fini par me l’enlever. Et je compte bien te faire plonger avec moi, histoire de rendre la chose plus agréable... »

Oui, je suis folle. Déjà à la base je ne suis pas très nette, mais l’alcool amplifiait le phénomène. Je n’avais aucune idée de la façon dont il réagirait à ce genre de remarque, mais à présent je n’y faisais plus attention, cherchant juste à me contrôler le plus longtemps possible. Je faisais de nouveau glisser mes doigts le long de sa mâchoire, avant de l’attirer à moi afin de l’embrasser à mon tour. De mon autre main, je m’attaquais aux vestiges de sa chemise, la faisant glisser de ses épaules Elle tomba au sol, révélant ainsi sa musculature saillant sous sa peau. Dieu qu’il était bien fait ! Je laissais mes doigts courir librement sur son torse d’une perfection égale à celle de ses avants bras, puis dériver dans son dos, dessinant le contour de ses omoplates. Je me reculais légèrement, observant les contours de son visage sous la lueur vacillante de la flamme, avant d’appuyer mon front contre le sien.

« Tu ne m’en voudra pas pour ta chemise, mais une fois mouillée ce n’est pas ce qu’il y a de plus pratique. »

Je jetais un coup d’œil à la baignoire, pour voir où en était le niveau d’eau. Je m’asseyais dans l’autre sens, appréciant la douce chaleur de l’eau qui montait presqu’à la moitié de mes mollets. Soudain, je fus pris d’une envie folle de le mettre à l’eau, et avant que j’eusse eu le temps de penser à cet acte imprévisible que j’allais commettre, j’agis. Passant mon bras autour de ses épaules, je le poussai d’une faible pression, juste assez forte pour le faire basculer dans la baignoire. Je fus prise d’un fou rire en le voyant tomber ainsi, m’éclaboussant par la même occasion. Puis sous le coup d’une nouvelle impulsion, je le rejoignis dans l’eau, m’asseyant sur lui. Je me rapprochai de lui, posant un baiser sur sa clavicule avant d’atteindre son oreille.

« Pour l’instant, on ne peut pas dire que tu sois dans la meilleure situation pour me noyer. Comment vas-tu remédier à ça ? » susurrais-je en riant, avant de poser ma tête contre sa tempe.


Dernière édition par Wendy J. Petter le Ven 9 Avr - 10:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ EmptyJeu 8 Avr - 23:06

Moi ? Aller dans l’eau avec elle ? Certainement pas. Je n’aime pas l’eau chaude, je n’aime pas la promiscuité forcée dans ce genre de situation, je n’aime pas. Je n’aime rien dans cette idée. L’eau n’est pas mon élément et l’alcool inhibant ma vigilance, je ne pouvais pas me permettre de perdre si facilement du terrain. Ses doigts glissèrent sur ma mâchoire alors que je serrai les dents, méfiant, faisant saillir les maxillaires sans pour autant opposer une résistance lorsqu’elle m’attira à elle pour m’embrasser. Tout n’était plus qu’un jeu de tension, et sans cesse, alors qu’elle assouplissait ma hantise pour tous contact, je tentais de reculer, de m’insurger contre cette douce attirance. D’où les réactions brutales qui n’étaient autre que l’explosion brutale d’une bulle de défense. J’eus la douloureuse sensation que je ne pourrais plus faire marche arrière si je lui permettais de laisser courir ses doigts sur ma peau. Je creusai le dos au simple effleurement des omoplates puis décidai d’abandonner de guerre lasse, offrant un court répit à mes muscles.

« Je ne comptais pas être mouillé… »

Elle passa son bras autour de mes épaules ce qui lui valut un regard interrogateur. J’haussai un sourcil, geste devenu parfaitement inconscient et qui se voulait à la fois désapprobateur et inquisiteur. J’avais l’intention de me dégager d’elle, sans comprendre pourquoi elle avait fais ça mais la fraction de seconde qui suivit, elle me poussa à l’eau, me déstabilisant. D’ordinaire, un réflexe violent mais justifié aurait pu me sauver la mise mais le whiskey et la vodka avaient dissous tout ce qui me restait d’instinct de survis. L’eau. De l’eau chaude. Mes pupilles se contractèrent alors que je laissais filer mes impulsions, l’assénant d’un regard noir.

« Mais putain Wendy ! »

Une étrange rage grondait dans ma gorge, annonciatrice de la tempête et son rire ne fit que renforcer cette violence qui m’assaillait. De l’eau chaude. Dieu que j’ai ça en horreur. J’avais du éclabousser une bonne part des alentours mais je n’en avais cure, plutôt occupé par ce soucis majeur de chaleur mais aussi d’eau qui s’infiltrait dans mon jean. Cette sensation pesante de tissu se collant à la peau a toujours été source de révulsion. Je pris appui sur le bord dans le but de me tirer de là rapidement mais elle vint s’asseoir sur moi, me condamnant à une torture bien réelle. J’avais toujours la solution de la repousser brutalement et sortir de l’eau mais je restais docilement soumis en apparence, la laissant savourer son instant de gloire. Je fermai les yeux pour faire abstraction de l’eau et je ne pus donc pas voir qu’elle s’était rapprochée avant de poser ses lèvres sur ma clavicule. Un léger frisson parcourut mon échine et je me mis à fixer le plafond, subitement plus paisible que quelques minutes auparavant. Je glissai une main dans son dos dessinant inconsciemment quelques arabesques inconnues du bout des doigts.

« Crois tu qu’il faut forcément être au dessus pour noyer quelqu’un ? Toi, tu ne sais pas noyer. Tu regardes trop la télévision Wend. Crois moi. Il n’y a pas qu’une façon de faire respirer de l’eau, loin de là. Par contre tu devrais savoir que toi, tu n’es pas en position de jouer avec le feu… »

Je jetai un bref coup d’œil au niveau de l’eau qui venait lécher mes épaules. Je me redressai en tenant Wendy d’une main, n’ayant nullement l’intention de m’en débarrasser pour maintenant et coupai l’eau avant de me laisser retomber, las. La salle de bain allait se transformer en piscine. Puis, dans élan d’arrogance, je décidai de ne plus subir mais de lui faire subir. Inverser les rôles n’eut rien de compliqué, à condition de ne plus avoir peur des éclaboussures. Je posai un genou à côté de sa hanche pour qu’elle n’ait pas à supporter mon poids et vins poser une main au dessus de son épaule pour me soutenir même si je me penchais sur elle. Je lui offris un sourire moqueur, sentant les gouttes d’eau glisser sur ma peau. Je posai mes lèvres sur sa gorge avant de revenir poser mon front contre le sien, laissant mon regard se perdre dans ses iris pâles. Dans une autre vie nous aurions sans doute pu nous entendre comme des gens normaux et avoir une relation comme tout le monde. Si nous n’avions pas eu tous les deux des envies de changements, et un refus profond de l’attachement, cela aurait pu être envisageable ; Dieu sait combien je suis exigeant et invivable, et pourtant Wendy ne s’en tirait pas si mal que ça même si elle avait un don prononcé pour susciter des réactions violentes et incontrôlées. Certes, les blondasses de Soho étaient pratiques, elles ne demandaient rien et se faisaient généralement virer de mon appartement en cinq minute montre en main une fois le soleil levé, mais Wendy avait l’avantage d’être intelligente, elle.

« Who’s your boy who wouldn’t grow up ? »

Je souris, conscient qu’il n’y avait pas de réponse, sachant qu’elle menait le même train de vie que moi, en sans doute un poil plus honnête. Je voyais mal cette fille s’attarder sur des gens, ne serait-ce qu’un ami d’enfance ou une ex-copine de fac oubliée depuis deux ans qu’on croise dans un magasin de fringues de mauvais goût. Pour la seconde fois en une soirée, je mordis doucement sa lèvre inférieure, comme pour m’occuper, comme un gamin qui trouve une occupation stupide qu’il juge drôle. Elle redevint ma principale occupation, car je venais à oublier la chaleur de l’eau et même mon jean trempé. En l’espace de quelques minutes elle avait fait se succéder mes humeurs avant d’obtenir le néant le plus total. Ni violent, ni brûlant de désir, j’étais parvenu à atteindre un point de sérénité et de détachement au possible, tout en sachant que je ne pourrais plus brimer longtemps mes envies endormies pour le moment.

« Tu maîtrises correctement l’art de ne jamais obtenir précisément ce que tu désires… »

J’appuyais légèrement mon poids sur elle pour soulager mon bras et laisser ma main libre caresser sa taille.
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MessageSujet: Re: Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ Are you gonna be my Boy | Zéphyyyr ♥ EmptyVen 9 Avr - 14:49

J’ignorais la rage que je pouvais lire dans ses yeux une fois que je l’eusse poussé à l’eau, l’alcool envahissant trop mon organisme pour que j’y prête attention. Il ne comptait pas être mouillé ? Pas de bol pour lui, il ne me connaissait pas. Pendant un court instant, je regrettais mon acte, voyant sa réaction, mais étant incapable de me concentrer plus que ça, je laissai passer, appréciant la douce chaleur de l’eau sur mes jambes. Je sentis ses doigts visiter mon dos, un frisson me parcourant l’échine, mes mâchoires se contractant. Je n’aimais pas que l’on touche à mon dos, spécialement de cette façon, mais je le laissai faire, comme une sorte de compensation pour l’avoir fait rejoindre le fond de la baignoire. Tant qu’il ne descendait pas dans le bas de mon dos, je pouvais toujours contrôler mes réactions… Les imbéciles sans cervelle que j’avais l’habitude de piéger ne cherchaient pas à atteindre mon dos, et quand ils le faisaient, ce n’étaient certainement pas comme ça, étant trop stupides pour se contenter de survoler la zone. Ce qui valait mieux pour eux. Je pouvais avoir de violent reflex dans ce genre de situation, et je ne souhaitais pas franchement tester la chose avec Zéphyr, sachant pertinemment que lui aussi possédait ce genre de réactions.
Wend. Il m’avait appelé Wend. Je faillis me lever, quitter la baignoire, le laisser gisant dans la baignoire. Je ne supportais pas les surnoms ou abréviations de mon prénom, signe d’un certain attachement. Et je fuyais l’attachement plus que tout, depuis toujours ou presque. Seule une personne avait eu le droit de m’attribuer un petit nom. Mais les hommes avec qui je passais mes nuits, certainement pas. Surtout Zéphyr. Lui qui semblait pourtant être assez intelligent pour ne pas s’attacher, pour m’oublier dès le lendemain, il avait fallu qu’il fasse parti des rares à m’appeler par autre chose que mon prénom. Je me redressais légèrement, lui assénant un regard glacial. Puis l’alcool repris le dessus, et je m’adoucis, restant finalement dans la baignoire. Etait-ce le bon ou le mauvais choix ? Je n’aurais su le dire, et je n’accordai pas plus d’attention à la question.

« Il est vrai que je ne connais pas grand-chose sur le sujet, mais ne blâme pas la télévision, je ne la regarde jamais. J’ai d’autres occupations comme tu l’auras remarqué. »

L’eau arrivait peu à peu à un niveau correct, et il dû s’en rendre compte, car il en coupa l’arrivée. Se trouver dans cette position du le lasser, car à peine s’était-il laisser retomber dans l’eau qu’il inversa les rôles, me privant de ma première victoire depuis le début de la soirée. Quoique, perdre de cette manière ne me dérangeait pas plus que ça. J’espérais simplement pour lui qu’il ne s’occupait pas du ménage, car sa salle de bain allait être inondée à ce train là. Il eut au moins la gentillesse de ne pas s’appuyer sur moi, laissant son genou près de ma hanche et posant sa main au dessus de mon épaule. Je lui en étais particulièrement reconnaissante, car il me laissait tout le loisir d’admirer son avant bras, maintenant contracter pour soutenir son poids, faisant apparaître une veine palpitante à cause de l’effort. Je le laissais poser ses lèvres dans mon cou, m’attendant à une nouvelle morsure. Mais je fus presque déçue de voir qu’il ne le fit pas, se contentant de revenir appuyer sa tête contre mon front. Je me perdis un instant dans ses yeux bleus électrique, jetant parfois inconsciemment un regard à son avant bras, le choix entre les deux étant difficiles.
Je restais muette à sa question. Peter Pan. Voilà ce à quoi j’avais pensé. The boy who wouldn’t grow up. Ma mère m’avait nommé ainsi en référence à l’œuvre de James Barrie. J’y avais le droit tout les soirs, mon enfance fut bercée par les aventures des garçons perdus et de Lily la Tigresse. A force, j’en faisais une overdose et agressais tous ceux qui osaient me comparer à cette cruche sans cervelle qui tombe amoureuse d’un imbécile qui refuse de grandir, et qui en plus est l’alter ego de son ennemi de toujours. Je ne fis nullement part de mes idées à mon interlocuteur, les laissant filer avant de les oublier complètement, tandis qu’il s’amusait à mordiller ma lèvre inférieur, comme il l’avait fait dans la rue. J’appréciai la chose, fermant à demi les yeux. Quand je les rouvrais, alors qu’il s’écartait doucement, je sentis une légère nuance dans son regard par rapport aux minutes précédentes. Ce n’était pas le regard noir auquel j’avais eu droit quand je l’avais sorti du bar et quand je l’avais poussé dans la baignoire, je ne sentais pas non plus de désir, ni quoi que ce soit en fait. Il avait l’air d’être sûr de lui, détaché, comme s’il avait réussi à chasser les effets de l’alcool. Peut être était-ce dû à son immersion brutale et inattendue dans l’eau. Si c’était le cas, je regrettai de lui avoir rendu sa sobriété, car j’étais loin de pouvoir regagner la mienne. Mais je ne pensais pas qu’il puisse rester aussi serein bien longtemps, après le nombre de verre que nous avions pris.
Il mit un peu plus de poids sur mon corps, décontractant légèrement son avant bras qui serait bientôt hors de ma vue. Je me contractais sensiblement quand sa main s’approcha de ma taille, mais la sensation de ses doigts sur ma peau fut atténuée par l’eau environnante. Je relâchai la tension qui avait envahit mon dos. Il pouvait bien faire ce qu’il voulait, j’ai toujours était réticente au contact dans le bas de mon dos et en dessous de mes côtes, zones particulièrement sensibles de mon organisme. Je relevais un peu la tête, l’appuyant contre sa tempe. Cela devenait une habitude de lui susurrer au creux de l’oreille pour communiquer.

« C’est un art que je me découvre, d’habitude ça m’est plus aisé de contrôler les hommes. Ce n’est pas de ma faute si tu ne fonctionne pas comme tout le monde. »

Et dans un nouvel élan de folie, je lui mordillai de nouveau le lobe, m’attendant encore à une réaction quelque peu violente de sa part. Mais j’y tenais. Il avait repris le contrôle, je m’offrais ma propre compensation en un acte complètement irréfléchi.
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